Archives mensuelles : février 2020

RAPPORT D’INFORMATION DU SENAT SUR LE DEVELOPPEMENT DE L’AGRICULTURE BIO

PROJET « AMBITION BIO 2022 »

Selon le rapport :

Avec, à mi-parcours, à peine plus de 8 % des surfaces agricoles et 3 % des volumes de la restauration collective en bio, on est loin de l’objectif de 15 % des surfaces et 20 % de la restauration.

L’affichage d’une politique visant à faire de la conversion au mode de production biologique l’avant-garde de la transition agro-écologique s’incarne aujourd’hui dans le projet « Ambition bio 2022 » qui a pour objectif principal de faire progresser l’empreinte du bio sur 15 pourcents de la surface agricole utile à l’horizon 2022.

Les résultats obtenus jusqu’à présent rendent illusoire l’atteinte de cet objectif.

Plus encore que cet échec prévisible, c’est le cadre économique et financier de la politique d’incitation à passer à l’agriculture biologique qui suscite la perplexité.

Ce sentiment sort encore renforcé de l’analyse des failles du pilotage de la politique visant à asseoir sur des bases solides et fiables le développement du bio.

Un sursaut de maturité doit donc intervenir autour d’autant de recommandations portant sur la rénovation des instruments et de la « partition » de la politique en faveur du bio.

Vous pouvez accéder à la synthèse du rapport en cliquant sur le lien ci-dessous :

https://www.senat.fr/rap/r19-277/r19-277-syn.pdf

3EMES RENCONTRES AGRO-ECOLOGIQUES DE MACON DAVAYÉ

LES ACTEURS LOCAUX DE L’AGRO-ECOLOGIE

C’est sous un vent quasiment de printemps que se sont tenues ces rencontres au Lycée de Davayé. Pour Tournugeois Vivant, c’était surtout l’occasion de rencontrer des acteurs locaux de l’Agro-écologie et d’échanger avec eux sur les sujets qui nous préoccupent et notamment sur notre projet d‘ALIMENTATION SAINE POUR TOUS.

Photo (c) G. Morin


Photo (c) G. Morin

BIO BOURGOGNE

Ainsi avons nous pris contact avec Aline Vue, représentante de BIO BOURGOGNE.


Photo (c) G. Morin

Cette structure basée à Auxerre dans l’Yonne existe depuis plus de 30 ans. Sa mission consiste à promouvoir et animer le développement de l’agriculture biologique en Bourgogne. Elle se traduit par une activité de représentation des producteurs en agriculture biologique auprès des pouvoirs publics et des organisations régionales et par la mise en œuvre d’actions de développement : information et sensibilisation au mode de production biologique, accompagnement des producteurs en conversion, conseil technique, promotion de l’agriculture bio et des produits bio en Bourgogne et appui aux filières de commercialisation.

BIO BOURGOGNE agit au service des agriculteurs, au service des pouvoirs publics et au service des collectivités territoriales et des projets de territoires.

Tournugeois Vivant souhaite entretenir des liens étroits avec BIO BOURGOGNE dans le cadre de son projet « Alimentation Saine pour Tous ».

VISITE DES STANDS

Nous avons ensuite parcouru les deux salles d’exposition situées dans le gymnase du lycée en nous arrêtant sur le stand d‘ »Artisans du Monde », sur ceux des « Jardins de Cocagne » de Mâcon, « d’Alternatiba », de la « Cagnotte Solidaire » et de la « Maison de l’Eau et de la Nature » de Pont de Vaux, de la CAPEN et de Terre de Liens etc.

Pour les Jardins de Cocagne, nous avons repéré une initiative intéressante : les prix du panier medium pour la semaine 7 de 2020.

 

Sur le stand « Bougez Autrement » nous avons découvert un calculateur éco-mobile, réalisé en coopération avec l’ADEME, qui permet de comparer différents modes de transport ainsi que leurs coûts et leur impact sur l’effet de serre.

Pascaline Taton présentait sur son stand les produits bio de la Ferme d’Alba qui figure bien sûr dans le GUIDE EN LIGNE DES PRODUCTEURS DE TOURNUGEOIS VIVANT.

Nous avons ensuite visité le stand des Herbes de Moulin Mutin à Mancey où nous avons été reçus par Sylvie Jann.  » Je bénéficie encore à ce jour de deux bouts de terre préservés sur lesquels je cultive avec soins quelques plantes aromatiques et médicinales. Installée en 2012, je travaille dans le respect du cahier des charges AB sur l’ensemble de mes cultures, cueillettes mais aussi dans « l’esprit » du Syndicat des Simples sur l’ensemble de mes cultures, pratiques et transformations. »
Photo : (c) G. Morin

Sur un premier jardin en terrasses sont cultivées des variétés adaptées aux sols peu profonds, caillouteux et calcaires, à savoir des aromatiques, plantes à parfum et autres espèces indigènes. Sur ce même lieu se situe l’espace de travail et d’hivernage, ainsi qu’une pièce réservée au séchage, stockage, à la transformation et au conditionnement des plantes.

Un second espace se trouve en bord de rivière. D’autres espèces potagères et médicinales des milieux plus humides y sont cultivées.

LES HERBES DE MOULIN MUTIN figurent dans le GUIDE DES PRODUCTEURS de TOURNUGEOIS VIVANT (site Internet et version papier à venir).

Gilles Protat était également présent pour présenter ses terrines.

Les visiteurs ont eu l’occasion d’assister à la présentation de techniques de greffage d’arbres fruitiers de la région.

Les élèves du lycée Lucie Aubrac ont été omniprésents toute la journée pour présenter des activités et des ateliers du lycée. Ils se sont investis avec enthousiasme et bonne humeur pour faire vivre l’agro-écologie aujourd’hui et surtout préparer demain.

Selon les chiffres des organisateurs, ce sont plus de 1200 personnes qui ont participé à cette journée.

LA NÉO-CONSOMMATION C’EST QUOI EXACTEMENT ?

Tournugeois Vivant était présent à la conférence d’Alain BAZOT, président national de l’UFC Que Choisir, organisée par l’Université Populaire à l’Espace L’Héritan à Mâcon, le jeudi 13 février. L’affluence était particulièrement fournie.

Photo (c) G. Morin

La néo-consommation : le pouvoir enfin aux consommateurs ?

Assiste-t-on aujourd’hui à l’émergence d’un consommateur nouveau qui orienterait, par ses actes d’achat ou de non-achat, l’action des professionnels ?

Comment expliquer que les consommateurs soient en passe d’acquérir le pouvoir de marché qu’ils revendiquent légitimement de longue date ?

La rupture peut venir des outils innovants puissants et des sources d’informations inédites qu’amène le technologie. Les applications mobiles pour connaître la qualité nutritionnelle des aliments ou la dangerosité des cosmétiques forcent les industriels à améliorer la qualité de leurs offres, s’ils veulent répondre aux attentes éclairées des consommateurs et éviter la mise à l’écart de leurs produits.

Le NUTRI-SCORE, un outil pour le néo-consommateur

S’agissant de l’alimentation et de sa qualité, notamment pour la santé des consommateurs, M. Bazot a beaucoup insisté sur le Nutri-score pour lequel l’UFC s’est battue.

Le Nutri-Score, un logo à 5 couleurs apposé sur la face avant des emballages. Grâce à une lettre et à une couleur, il informe les consommateurs sur la qualité nutritionnelle d’un produit. Chaque produit est positionné sur une échelle à 5 niveaux allant :

  • du produit  le plus favorable sur le plan nutritionnel (classé A)
  • au produit le moins favorable sur le plan nutritionnel (classé E)

La catégorie à laquelle appartient l’aliment est mise en exergue sur le logo par une lettre plus grande.

A noter que l’application du Nutri-Score est facultative. Elle repose sur le volontariat des entreprises de l’agroalimentaire et des distributeurs. L’application Open Food Facts permet de retrouver le Nutri-Score de nombreux produits dont certains non référencés.

 


Photo (c) G. Morin

Yuka et autres

M. Bazot a insisté sur les applications mobiles qui évaluent la qualité, des produits et garantissent une consommation, plus saine, équitable et anti-gaspillage. « Ces applications donnent aux consommateurs une sorte de pouvoir de boycott des produits qui ne bénéficient pas d’une bonne évaluation. Il contraint les fabricants à revoir leurs produits et inverse les rapports entre industriels et consommateurs« . Ainsi l’UFC a créé l’application gratuite QielCosmetic? ainsi qu’un comparateur des mutuelles santé.

La marque du consommateur

D’autres mécanismes en place comme « C’est qui le patron ? », la marque du consommateur indique que les consommateurs sont puissants lorsqu’ils s’organisent. Le vieux principe « l’union fait la force » est plus que jamais d’actualité.

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA CAGNOTTE SOLIDAIRE A TOURNUS LE 11 FEVRIER

L’Assemblée générale annuelle de la Cagnotte Solidaire s’est tenue au Palais de Justice de Tournus le 11 février 2020 à 19H.

Les adhérents et porteurs de projets étaient venus fort nombreux. Annick-Bernardin Pasquet présente le programme de la soirée. Après une présentation du Rapport d’activité par le président Bernard Bissay et du Rapport financier par Marie-Claire Pinson, trésorière, les porteurs des projets en cours ont présenté leur activité au cours de l’année 2019.

Mathilde BEGUIER et Pierre PERNOT, maraîcher(e) à ETRIGNY
Cyrielle VINCENDON et Christophe MERMET-BOUVIER, maraîcher(e) à CRUZILLE.

L’assistance très nombreuse (photo (c) GM)

LES PROJETS A FINANCER CETTE ANNÉE

  • Projet de Sébastien Janodet

Lieu : SAINT-NIZIER-LE-BOUCHOUX 01560

Sur des terres qui appartiennent à sa famille depuis plusieurs générations, Sébastien cultive le rouge de Bordeaux, variété ancienne réputée pour ses qualités boulangères. Disposant de 15 ha (en location), il est reconnu comme « céréalier » par la MSA. Dès 2018, il a obtenu la certification bio auprès d’Alpes Contrôles, choisi pour son service de proximité, et a pu semer plus de 4 ha de blé cet hiver, 9 ha sont en prairie, 4 autres sont à réhabiliter.

Activité : Sébastien exerce son métier de boulanger depuis le 2 février 2019

Sébastien est en train de reconstruire un four, acheté d’occasion, d’une capacité 7 fois supérieure à celui qu’il utilise actuellement (sole de 7m2 contre 1m2), ce qui lui permettra de gagner un temps considérable et d’économiser ses forces ainsi que celles de son épouse qui l’aide, notamment sur le marché de Tournus, alors qu’elle exerce le métier de praticienne en médecine chinoise. Le futur fournil se trouvera sous un abri d’ossature métallique que Sébastien monte lui-même.

Notre porteur de projet sollicite un prêt de 9 000 € auprès de la Cagnotte pour s’équiper d’un moulin ASTRIE, à meule de pierre de 50 cm de diamètre, de confection artisanale, dont le coût total est de 12 500,00 €.
Sébastien n’a pas d’emprunt en cours, Il souhaite rembourser le prêt que la Cagnotte pourrait lui consentir en 4 ans

  • Projet de Philippe Duchêne

Lieu : La ferme des Petits Bois, 71440 St-Vincent-en-Bresse

Le 13 juin 2018, je suis tombé sur un petit écrin de nature, sauvegardé de l’urbanisation et de la folie agricole actuelle. Protégé par une forêt de chênes et de charmes au nord, aucunes cultures conventionnelles ne bordent la parcelle. Un étang de 600 m2 épaulé par un forage assurera ma réserve d’eau. La qualité et la structure du sol sont très équilibrées. Le jardin aura eu vingt ans sans être bouleversé par l’homme.

Activité : Production de légumes et fruits de pleins champs et sous abris froids en vente directe sur marché.

La production sera vendue en directe sur les marchés de Chalon sur Saône le vendredi et Beaune le mercredi.
J’espère à l’avenir pouvoir contribuer à fournir les cantines scolaires de nos enfants, plusieurs projets sont à l’étude à ce jour.

Le financement de la Cagnotte Solidaire va permettre l’acquisition :
• d’un tracteur
• d’un outil principal de travail de sol (cultibutte)
• du matériel pour le marché

Date limite pour participer à ces deux projets : le 20 février 2020

Deux autres projets à venir :

– Un projet de maraîchage à Simandre porté par Stéphane Michelet

Stéphane Michelet est domicilié à Simandre, il a pratiqué la culture de fleurs coupées qu’il commercialisait, notamment, sur le marché de Tournus. Ce créneau n’étant plus porteur, il a repris un travail salarié mais souhaite désormais se consacrer au maraîchage bio qu’il pratiquerait dans un premier temps en complément de son activité salariée. La cagnotte l’accompagne dans cette démarche de reconversion progressive, son dossier sera communiqué très prochainement.

– Un projet d’élevage de vaches et broutards de Claire Steiner à Foissiat (01)

Claire Steiner, installée à l’ Eco-Ferme de Corcelles de Foissiat dans l’Ain depuis 2017, développe une activité à taille humaine d’élevage de vaches et de broutards de race Gasconne, race réputée pour la qualité de sa viande. Claire est très soucieuse du respect de la nature et de la biodiversité ainsi que du bien être animal. Ses vaches sont saillies pour leur première gestation et les broutards restent au pré 3 ans (au lieu de 18 mois en élevage intensif). La viande est commercialisée en vente directe à la ferme. Elle fait appel à la Cagnotte Solidaire pour agrandir son cheptel, son dossier sera instruit prochainement et communiqué dans les réseaux de proximité.


Annick Bernardin-Pasquet et Bernard Bissay, coprésidents de la Cagnotte Solidaire (photo (c) GM)

Renaud De Rousiers, paysan boulanger à Dommartin a ensuite présenté l’avancement de son projet et la création du « GFA A.L.T.E.R.N.A.T.I.V.E.S. » Achetons La Terre Ensemble, Responsables de la Nature et son Agriculture, Terreau d’Initiatives pour le Vivant et pour une Économie Solidaire (Cf FEUILLE DE CHOU « N° 1)

Marc Borrel a ensuite présenté les projets de l’Association Economie Solidarité Partage dont il est le président et en particulier les différents chantiers d’insertion en cours et à venir.

– un projet de chantier d’insertion concerne le maraîchage sur 3 ha avec le groupe local Terre de liens.

– dans le cadre du projet POPSU, programme d’action-recherche (ou recherche-action) avec la Maison des Sciences Humaines de Dijon, le travail a commencé avec Tournugeois Vivant et la Ville de Tournus.

Céline Braillon a présenté les activités du Groupe Local Terre de Liens ainsi que le projet de démocratie alimentaire auquel participent Tournugeois Vivant, l’Association E.S.P. et la ville de Tournus dans le cadre de la Plateforme d’Observation des Projets et Stratégies d’Urbanisme des Territoires (POPSU).

Cette belle soirée s’est terminée dans une ambiance très conviviale autour d’un buffet bien garni.

G.M.

DES DOCUMENTS DE TERRE DE LIENS A UTILISER DANS LE TOURNUGEOIS

TOURNUGEOIS VIVANT A DES RELATIONS ETROITES AVEC LE GROUPE LOCAL TERRES DE LIENS.

A LA VEILLE DES ELECTIONS MUNICIPALES, TERRE DE LIENS MET A DISPOSITION DES DOCUMENTS FORT UTILES POUR LES CITOYENS QUE NOUS SOMMES, ENGAGÉS DANS UN PROJET D' »ALIMENTATION SAINE POUR TOUS » SUR LE TERRITOIRE DU TOURNUGEOIS.

Guide – Pour alimenter les territoires – 4 pages (883.5 ko)

Courrier d’interpellation des candidats avec rdv (89.5 ko)

Courrier d’interpellation des candidats sans rdv (89.6 ko)

Guide entretien candidats municipales (32.5 ko)

Mesures Pacte pour la Transition (147.3 ko)

Campagne Terre de Liens pour les municipales (568.2 ko)

Agir dans les cantines – Fiche d’action (897.7 ko)

Interpeler les élu.es et candidat.es – Fiche d’action (538.4 ko)

TOMATES ATTENTION AU VIRUS 7oBRFV !

L’Agence de sécurité sanitaire (Anses) met en garde contre un virus émergent s’attaquant aux cultures des tomates, des piments et des poivrons. Elle recommande de mettre en place un plan de surveillance et invite les jardiniers amateurs comme les maraîchers français à signaler toute suspicion pour éviter une dissémination.

Le ToBRFV est un virus émergent dont les premiers signalements datent de 2014 en Israël et de 2015 en Jordanie, dans les deux cas sur des tomates produites sous serre. Il a ensuite gagné l’Europe, le Mexique et les États-Unis. Il a été signalé dans les pays limitrophes de la France dont l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Cependant l’Allemagne a réussi à éradiquer le foyer de virus détecté en arrachant les plants, en les détruisant et en désinfectant le sol.

Sur un plant malade, on peut observer des symptômes sur les feuilles (mosaïques et marbrures), les fleurs (taches et nécroses) et les fruits (décoloration des fruits résultant d’une maturation irrégulière, avec des tâches jaunes ou brunes, des déformations et parfois des rugosités).

Cependant, en cas de consommation éventuelle d’un produit contaminé, l’AOPn comme le ministère affirment qu’aucun risque n’est à craindre pour l’Homme.

L’Anses appelle toute personne, maraîcher ou jardinier amateur, à prévenir en cas de suspicion les services régionaux du ministère de l’Agriculture, les Fredon (associations spécialisées dans la santé du végétal), ou les chambres d’agriculture.

SENNECEY LE GRAND : POINT DE LA COMCOM SUR LE PROJET ECHOPARC

CENTRALE PHOTOVOLTAÏQUE

Le projet est porté par la société LUXEL porté par la société Luxel. Selon J.C. Bécousse

« Le permis de construire va être déposé d’ici début mars, afin que l’on puisse délibérer en conseil communautaire avant les élections. Cette centrale s’étendra sur 13 hectares. »

UNITÉ DE TRANSFORMATION

Echoparc comprend un projet de légumerie – conserverie. Pour le président de la CCESG : « Nous voulons apporter une dimension de développement durable à notre zone. Ce projet est le nôtre et consisterait en une plateforme logistique, en lien avec les maraîchers locaux, pour apporter des légumes en circuit court aux collectivités environnantes. Nous pourrions ainsi fournir l’alimentation pour les écoles, les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), ou toute autre institution. Mais nous n’avons pas encore décidé qui portera ce projet. Une étude est en cours avec la Chambre d’agriculture. Une association nous permettrait également de créer de l’emploi en insertion. »

Source : JSL

BREVE : LA FONCIERE TERRE DE LIENS DANS UNE IMPASSE JURIDIQUE

La foncière Terre de liens, qui aide à l’installation de paysans, ne peut plus permettre une réduction fiscale à ses épargnants. Le Sénat a corrigé l’erreur, mais le ministère des Finances ne signe pas les indispensables décrets d’application. Pourtant, il y a urgence : l’installation de jeunes paysans est vitale, alors qu’un tiers des agriculteurs vont prendre leur retraite prochainement.

POUR EN SAVOIR PLUS :

https://reporterre.net/La-survie-de-Terre-de-liens-entre-les-mains-du-gouvernement

Maison d’Éducation à l’Alimentation Durable (MEAD) à MOUANS-SARTOUX

Pourquoi une Maison d’Éducation à l’Alimentation Durable (MEAD) ? Tout d’abord un peu d’histoire. Mouans-Sartoux est une ville de 10 500 habitants, située dans les Alpes-Maritimes, entre Cannes et Grasse. Elle est administrée par un conseil municipal de 33 élus, une équipe qui s’efforce depuis l’origine de conduire des politiques qui tiennent compte des besoins des habitants d’aujourd’hui mais aussi de ceux des générations futures. La ville entend également répondre aux besoins locaux tout en donnant l’envie aux responsables de collectivités locales de France et d’Europe de mener des projets ambitieux et pragmatiques. C’est dans cette optique qu’est né le projet de la MEAD.

L’objet de cette Maison est la structuration de l’autosuffisance alimentaire sur le territoire pour permettre à chaque habitant, quels que soient ses revenus, de se nourrir sainement en prenant soin de l’environnement, tout en préservant des espaces nourriciers pour les générations futures. La MEAD veut faire avancer les réflexions et les actions autour des politiques alimentaires sur l’ensemble des territoires. Elle est articulée autour de cinq grands axes de travail.

Depuis 2012, les cantines de la ville servent des repas 100% bio. Les approvisionnements sont majoritairement locaux et de 85% des légumes proviennent de la régie agricole de Haute-Combe, un ancien domaine de quatre hectares acheté aux portes de la ville (étendu à six hectares en 2015) où un agriculteur recruté sous statut municipal conduit les cultures. Manger bio et local, oui, et pour pas plus cher  car le bond qualitatif a été réalisé à budget constant, grâce notamment aux économies dues à une baisse de 80% du gaspillage alimentaire. L’observatoire de la restauration durable mis en place en novembre 2012 a permis d’étudier les effets de cette politique sur les pratiques alimentaires des familles qui ont évolué vers plus de durabilité pour 85% d’entre elles.

Le projet MEAD est soutenu par des partenaires tels que : la fondation Carasso, l’association Un Plus Bio, l’Université Côte d’Azur, la Skema Business School, le réseau européen Agri Urban URBACT, le PNA (Programme National pour l’Alimentation), la préfecture et la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, le Réseau des villes actives PNNS, l’Ademe, le Codes 06 et le Cres Paca, la société Immaterra, l’Inra, la fondation Carasso ou encore le Club des entrepreneurs du pays de Grasse

INAO : AOC BOURGOGNE LA COLERE DANS L’AIRE !

Le projet de l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao) « met aujourd’hui en péril l’appellation bourgogne et ses producteurs », dénoncent le Syndicat des Bourgognes et la Confédération des appellations et vignerons de Bourgogne dans un communiqué.

Selon eux, la révision proposée amènerait à « sortir 64 communes de Bourgogne de l’aire de production de l’AOC bourgogne tout en conservant la moitié des communes » du Beaujolais qui peuvent aujourd’hui prétendre à l’appellation, sur 386 communes qui composent la Bourgogne viticole.

« Les secteurs de Chablis, de Dijon […] et du nord de la Côte d’Or n’auraient plus la possibilité de produire du bourgogne » tandis que « de nombreuses communes du Beaujolais pourraient […] produire des vins d’appellation bourgogne », poursuit le communiqué.

« Les enjeux sont énormes pour toutes les appellations de Bourgogne avec des risques économiques avérés pour l’ensemble des vins bourgogne ainsi qu’une délocalisation de la production », s’inquiètent les vignerons, qui disent vouloir « éviter l’amalgame entre deux régions viticoles historiquement distinctes ».

Les professionnels du vin relèvent « l’absence d’écoute de l’Inao », même s’ils reconnaissent que « la Bourgogne n’a jamais achevé son travail de délimitation initié en 1937 », une situation « devenue aujourd’hui problématique ».

« Aujourd’hui on est dans la phase d’étude », a tempéré auprès de l’AFP Gilles Flutet, responsable du service Territoires et délimitation de l’Inao. « Ce n’est qu’un projet qui sera présenté au comité national 6 février ».

S’il était adopté, le nouveau découpage n’entrerait pas en vigueur immédiatement, a-t-il encore précisé : une procédure de consultation publique de deux mois s’ouvrirait. « Toutes les réclamations seraient alors étudiées par les experts », affirme-t-il.

« Les experts ont pour mission de définir ce qu’est la Bourgogne viticole », et se basent sur des éléments « liés au milieu naturel, mais aussi aux pratiques et usages », a fait valoir M. Flutet, soulignant que d’autres appellations comme les coteaux bourguignons ou le crémant de Bourgogne n’était pas concernées par ce projet.

Un rassemblement des vignerons de Bourgogne est prévu le 6 février devant le siège de l’Inao à Montreuil (Seine–Saint-Denis) et une pétition « défendant les identités du Beaujolais et de la Bourgogne » avait recueilli vendredi soir plus de 1700 signatures.

Source : AFP