Archives mensuelles : mars 2020

CONFINEMENT : LA QUESTION DE L’ACCES AUX PRODUITS FRAIS POUR TOUS SE POSE AVEC ACUITÉ

Nous citons l’extrait d’un article du Monde qui met l’accent sur l’accès aux produits frais pour les personnes les plus vulnérables :

« Une autre préoccupation concerne l’approvisionnement en denrées alimentaires, lui aussi limité par le plan anti-épidémie : plus de « ramasse » dans les magasins, c’est-à-dire de collecte des invendus, en général des produits frais, car elle nécessite de la main-d’œuvre et des déplacements. « Nous ne distribuons plus, pour le moment, que des produits secs », constate M. Métais (président de la Banque alimentaire de Vendée).

« A la fermeture des cantines d’écoles et de collèges, nous avons pu récupérer leurs stocks de denrées non utilisées, mais ils ne permettront pas de tenir très longtemps », s’inquiète Yann Auger, (directeur général de l’Association nationale de développement des épiceries solidaires, réseau de 380 boutiques tenues à bout de bras par des bénévoles dont plus de la moitié ont dépassé 55 ans). « Nous craignons de devoir fermer un tiers de nos épiceries pendant la durée du confinement, précise M. Auger. Les autres ne pourront fonctionner qu’au prix de multiples précautions, étalement des visiteurs, port d’équipements de sécurité… L’arrivée de bénévoles jeunes, si nous parvenons à les fidéliser, serait formidable pour nos petites structures qui jouent le rôle de magasins de proximité. »

« Le temps du confinement, nous pouvons inventer d’autres moyens de fonctionner, par exemple en gardant le contact avec nos bénéficiaires par téléphone pour un soutien psychologique ou des conseils sur leurs droits, projette Mme Fayet (présidente du Secours Catholique). Et nous devons travailler en inter-associations, mettre des moyens en commun et assurer les fonctions essentielles.

Source de l’article : https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/03/18/coronavirus-les-associations-d-aide-aux-plus-demunis-font-appel-aux-jeunes_6033529_3224.html

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Selon le dernier baromètre annuel du Secours populaire publié mardi, 27% des Français ont du mal à s’acheter des fruits et légumes frais tous les jours et 19% peinent à régler la cantine de leurs enfants. Cette précarité alimentaire inquiète.

« Plus les familles sont dans la précarité, plus elles ont des difficultés à manger, et plus elles ont des soucis de santé. C’est quelque chose qui ne s’améliore pas avec le temps. La nourriture peut permettre aux gens de se sentir mieux dans leur peau et d’être en meilleure santé. »

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PRODUCTEURS, HABITANTS DU TOURNUGEOIS, SI VOUS AVEZ DES IDÉES OU SI VOUS AVEZ CONNAISSANCE D’INITIATIVES SUR CETTE QUESTION DE L’ACCÈS AUX PRODUITS FRAIS POUR LES PERSONNES LES PLUS DEMUNIES PENDANT LA PERIODE DE CONFINEMENT, ENVOYEZ-NOUS UN E-MAIL AVEC VOS PROPOSITIONS A :

tournugeois.vivant@gmail.com

 

LISTE DES MARCHES EN TOURNUGEOIS ET BRESSE BÉNÉFICIANT D’UNE DEROGATION

  • TOURNUGEOIS EST ET BRESSE : Saint-Germain-du-Plain, Varennes-Saint-Sauveur, La Chapelle-Thècle, Cuisery, Romenay, Simandre, Bellevesvre, Mervans, Sornay, Saint-Vincent-en-Bresse, Louhans, Pierre-de-Bresse, La Chapelle-Saint-Sauveur.

  • TOURNUGEOIS OUEST :  Azé, Chapaize, Cruzille, Sennecey-le Grand, Nanton, Tournus (marché du samedi et du mercredi) 

Les dérogations sont délivrées à titre exceptionnel et pourront être retirées si les conditions de sécurité ne sont pas respectées, selon la préfecture.

VENTE DIRECTE/LIVRAISONS : QUELLES PRECAUTIONS PRENDRE ?

Pour les producteurs :  
– Limiter au maximum le nombre de personnes présentes sur le lieu. Favoriser l’attente dans la queue.
– Organiser une file d’attente avec au moins 1 m entre les personnes. La distance peu-être matérialisée par un marquage au sol ou des objets.
– Sur les marchés, mettre en place une distance entre les stands de 4 m minimum.
– Eviter au maximum l’échange et la manipulation de monnaie (faire l’appoint, CB sans contact, boîte pour déposer la monnaie, etc).
– Pour les productions qui le permettent, préparer des paniers/colis à l’avance pour gagner du temps et éviter les échanges de monnaie grâce à des montants fixes.
– Ne pas laisser les produits en libre service, faire soit même le service.
– Respecter les gestes barrières (distance, lavage de main, etc)
– Afficher sur le lieu de vente les mesures de précaution à respecter. L’affichage est important pour vous éviter d’avoir à rappeler les mesures en permanence.

Pour les livraisons :
– emballer les produits à l’avance
– livraison devant le domicile dans la cour ou en bas de la porte
– lavage des mains ou solution hydro-alcoolique avant et après chaque livraison.
– autant que possible: respecter des distances de sécurité entre personnes au cours des opérations.

Pour les acheteurs :
– Respecter les mesures de précautions
– Amener son propre sac pour ne pas utiliser sac, paniers ou caddies à disposition.
– Préparer son moyen de paiement : faire l’appoint, CB sans contact, chèque rempli avec son propre stylo, déposer l’argent dans une boîte, etc.
– Respecter les distances entre les personnes, à minima d’1 m, pendant toute le durée de vos courses.
– Ne pas toucher les aliments et produits plus que de nécessaire.
– Ne pas toucher les surfaces inertes du point de vente.
– Si possible, ne pas venir avec des enfants sur le point de vente.

CORONAVIRUS – INTERDICTION DES MARCHES COUVERTS OU NON (SAUF DEROGATION) – CATALOGUE DE SOLUTIONS POUR LES PRODUCTEURS ET POUR LES CITOYENS

DECRET 2020-293 DU 23 MARS 2020, article 8, III  – (JO n° 0072 du 24/03/2020)

 » III. – La tenue des marchés, couverts ou non et quel qu’en soit l’objet, est interdite. Toutefois, le représentant de l’Etat dans le département peut, après avis du maire, accorder une autorisation d’ouverture des marchés alimentaires qui répondent à un besoin d’approvisionnement de la population si les conditions de leur organisation ainsi que les contrôles mis en place sont propres à garantir le respect des dispositions de l’article 1er et de l’article 7. »

Cette disposition va avoir un impact très important sur l’écoulement des produits alimentaires, en particulier pour les maraîchers. Partout des initiatives voient le jour pour limiter les effets de l’interdiction des marchés.

INITIATIVES POUR LES PRODUCTEURS

  • Multiplier les points d’approvisionnement dans le temps (quelques producteurs par jour, plutôt que tous le même jour sur un seul point de vente

  • Développer la vente directe sur à la ferme en regroupant le cas échéant les produits de plusieurs fermes.

  • Mettre en place des épiceries ambulantes.

  • Dans le cas de perte de débouchés à cause de la fermeture de la restauration collective, quand c’est possible, faire un appel à solidarité par les réseaux.

  • Mise en lien des producteurs (en manque de débouchés) et des consommateurs (interdiction des marchés) par les réseaux sociaux ou par d’autres moyens

Vous trouverez ci-dessous des solutions qui ont été mises en œuvre pendant la période de confinement dans différents endroits.

A noter qu’en Saône-et-Loire la presse locale se fait l’écho quotidiennement des solutions qui se mettent en place.

AUDE : ÉPICERIE PAYSANNE AMBULANTE

la Conf’ accompagne des producteurs/trices pour mettre en place une épicerie ambulante en Haute vallée ; le système pourra être généralisé à d’autres petites régions si des producteurs locaux sont volontaires. La liste des produits est amenée à évoluer avec la Biocoop Floréal de Limoux notamment.

Afin de limiter les déplacements et les contacts, nous sommes en relation avec un/e référent/e par village auprès duquel vous pouvez demander la liste des produits, les prix et passer vos commandes.
Pour la première livraison qui aura lieu entre le 25 et le 27 mars, il est demandé de passer vos commandes auprès des référent/es (et uniquement auprès d’eux/elles) avant lundi 23 À 19h, avant dimanche soir pour les colis d’agneaux et brebis.

FRANCHE-COMTÉ : GROUPE FACEBOOK ENTRAIDE CONFINEMENT

Création d’un groupe Facebook Entraide confinement : professionnels locaux indépendants Franche-Comté.

ST POL DE LEON : PRÉCONDITIONNEMENT DES PRODUITS VENDUS À LA FERME

Deux producteurs de légumes bio ont trouvé une solution en cette période où toutes les précautions qui peuvent contribuer à faire barrage au coronavirus sont bonnes à prendre.

Solution :  pré-conditionner les légumes à la ferme. Pommes de terre, carottes et autres légumes sont présentés au consommateur en lot d’un, deux et cinq kilos, emballés dans des sacs en papier.

PAU : GROUPEMENT DE É PROFUCTEURS VENTE A LA FERME

Solution : deux maraîchers proposent à leurs clients qui vivent à proximité de venir récupérer des paniers de légumes, ramassés le jour même, deux fois par semaine les mardis et vendredis, de préférence entre 16 h et 17h30. Les paniers sont préparés après une commande prise par téléphone. Ils ont distribué un petit mot dans les boîtes aux lettres de leur village et aussi des maisons limitrophes pour les informer de leur initiative.

SUD OUEST – MONT DE MARSAN : POINTS DE COLLECTE ET LIVRAISONS A DOMICILE COMMANDES GROUPÉES

Solutions : les maraîchers et les commerces alimentaires s’organisent pour livrer leurs produits sur des points de collecte ou directement à domicile; d’autres bouleversent leurs habitudes pour tenir des stands indépendants et aménagés sur rendez-vous avec les consommateurs.

– Suite à la fermeture du marché qui se tient habituellement les mardi et samedi matins sous la halle Saint-Roch, un collectif citoyen recense toutes les initiatives solidaires mises en place à Mont-de-Marsan ainsi que les producteurs locaux « pour aider les citoyens, tout en limitant les déplacements et les contacts physiques ».

Solution : passer des commandes groupées, pour s’organiser quartier par quartier, faciliter les livraisons, limiter les déplacements, et aider les plus fragiles. Pour ça, il suffit que les particuliers contactent une adresse mail  pour organiser des commandes. Les produits sont ensuite récupérés par les membres du collectif et redistribués dans le quartier.

BAYEUX : DRIVE PRODUITS BIO

Solution : livraison de produits bio en triporteur électrique. Comme pour un drive, il suffit de passer sa commande sur le site. Les produits sont ensuite livrés à domicile. La livraison est gratuite à Bayeux, pour une commande supérieure à 40 €. « Je propose tout ce qu’on peut trouver dans une grande surface spécialisée. » Le responsable travaille avec des maraîchers et des producteurs locaux. Il prend ses précautions. « Je suis le seul à manipuler les produits. Je prépare les paniers avec un masque. À la livraison, je les dépose au pied de la porte. »

DANS PLUSIEURS ENDROITS : LIBRE SERVICES BIO

Solution : On propose la vente de produits fermiers et bio en libre-service dans un distributeur automatique. Les casiers, le terminal de paiement ainsi que les portes sont désinfectés quotidiennement. Les contacts sont limités. Les fermiers doivent être attentifs et réapprovisionner en fonction de la demande, et si les produits ne partent pas tout de suite, ils restent frais.

 

 

 

 

 

ALSACE : PANIER BIO A LA FERME DANS CASIERS

Solution : paniers bio à la ferme pour les particuliers. Les clients viennent retirer la commande qu’ils ont passée la veille par téléphone, SMS ou message Facebook. Le producteur tend les cageots tout prêts de légumes fraîchement récoltés. Pour le règlement, les chèques ou l’appoint sont privilégiés. « Jusqu’à présent nous vendions la totalité sur le marché de Mulhouse trois fois par semaine, mais ces derniers temps il y a moins de monde, une baisse de 50 % de fréquentation. Et avec le soleil les primeurs arrivent fort, on a les radis, cébettes, carottes, salades… Et des serres pleines d’épinards, qui risquent de nous rester sur les bras. »

ISERE : COMMUNE : LIVRAISON DE PANIERS GARNIS AUX HABITANTS DE + DE 70 ANS

Solution : Une municipalité propose à ses habitants, âgés de plus de 70 ans, une livraison de paniers garnis. Pour 29 euros, chaque panier comporte du pain, des fruits et légumes de saison, de la viande, du fromage et des yaourts, en provenance de producteurs locaux. Il faut compter trois ou quatre jours entre la commande et la livraison. Un seul numéro de téléphone pour passer commande.

STRASBOURG : GARDE DES ENFANTS DE MARAICHERS

Solution : des volontaires pour garder les enfants d’une famille de maraîchers qui turbine à plein volume pour nourrir les Strasbourgeois qui se sont rués lundi et mardi dans leur magasin paysan.

SUISSE : PLATEFORME DE CROWDSOURCING (APPEL AUX CONSOMMATEURS)

Solution : création d’une plateforme de crowdsourcing gratuite local-heroes.ch.qui permet de mettre en relation maraîchers, épiciers, restaurateurs et tous types de commerce capables de livrer une clientèle de proximité. En cliquant sur le site, il suffit d’entrer son code postal et de voir apparaître les petits commerçants ouverts à proximité ou qui livrent à domicile. Lorsqu’on a trouvé le marchand de légumes, l’épicier du quartier, la boulangerie du coin, on peut entrer directement en contact avec eux pour passer commande.

JURA SUISSE : LISTING EN LIGNE LIVRAISON S A DOMICILE/MARCHÉS PRIVÉS

Solution : Une page internet d’un site local recense les commerçants qui offrent des livraisons à domicile, et les maraîchers privés de marchés mais disposant de légumes.

SEINE-ET-MARNE : PANIER VENDU PR DES MARAÎCHERS AUX PERSONNES AGÉES

Solution : proposition par des maraîchers pour les personnes âgées d’un panier de 20 € composé d’une salade, d’un chou-fleur, de 2 kg de pommes de terre, d’1 kg de carottes, d’une botte de radis, d’une botte de navets, de quatre poireaux, de quatre oignons et de quatre pommes. Le tout pouvant être personnalisé.

 

RÉPONSES APPORTÉES AU QUESTIONNAIRE DE TOURNUGEOIS VIVANT PAR LA LISTE DE BERTRAND VEAU A TOURNUS

Les réponses sont intégrées sur notre site, dans l’ordre dans lequel elles nous sont parvenues (en commençant ici par la plus récente)

1/ Quelles mesures concrètes prendrez-vous pour protéger et mettre en valeur les milieux naturels et la ressource en eau sur le territoire de votre commune ?

Réponse :

Nous développons depuis 2 ans sur un projet « biodiversité » pour la forêt de la Garenne (15 hectares) : travail en collaboration avec l’ONF et le lycée de l’horticulture et du paysage de Tournus. Ce projet de grande superficie pour la commune de Tournus consiste à un renouvellement progressif pour remplacer la monoculture de pins noirs actuels en fin de vie par des espèces locales. En parallèle, la mise en place d’un sentier découverte de la biodiversité est à l’étude. Ce projet s’inscrit sur le long terme et a pour objectifs :

  • L’instauration de biotopes naturels diversifiés qui constitueront des poches de réserves pour des espèces sauvages animales, végétales, fongiques ; en lieu et place d’un monoculture forestière pauvre en biodiversité. Il s’agit de restaurer des équilibres naturels précieux pour la protection des espèces locales,

  • L’éducation à la reconstitution d’une forêt mélangée et protégée en direction des élèves du lycée de Tournus,

  • La création d’une forêt variée qui améliore le paysage de de la première colline du Tournugeois (variation des couleurs au fil des saisons, variations des hauteurs de vue, …)

  • Participer à la sensibilisation sur les biotopes en créant un sentier pédagogique

  • Contribuer à améliorer les connaissances de l’ONF sur l’acclimatation d’essences forestières européennes aux changements climatiques.

Nous avons pesé lourdement sur les débats communautaires dans le cadre de l’adoption d’un nouveau PLUi. Le classement en « zones naturelles » a été décuplé par notre influence, sur le territoire communal.

Je me suis personnellement exprimé en soutien effectif du projet de création d’un « Parc Naturel Régional » en Bresse, dont Tournus serait une porte d’entrée (projet développé par Madame Cécile Untermaier, députée de notre circonscription)

Nous travaillons avec le Conseil Départemental à la création d’une zone naturelle sensible au nord de Tournus, en rive gauche de la Saône. Ce serait la 4ème du département de Saône-et-Loire et cela permettrait de préserver et mettre en valeur un écosystème de « plaine de débordement », important à préserver.

Nous avons déjà acheté deux parcelles de terres naturelles (1200 et 5000 m2) sur le territoire communal afin de constituer des réservoirs de biodiversité. Ces terrains, ainsi que d’autres qu’il faudra acquérir, pourront à terme être utilisés soit comme espaces de naturalité, soit être utilisées pour du maraichage en culture biologique pour l’approvisionnement local.

Nous continuerons à mettre en applications différentes mesures de bon sens mais très importantes pour le respect de notre environnement commun :

  • Nous avons édicté pour principe que chaque arbre qui doit être supprimé pour des raisons impérative sera remplacé par des plantations compensatoires d’essences locales,

  • Nous continuerons à ne plus utiliser de produits phytosanitaires dans les espaces publics (cimetière, voiries, bords de Saône, …)

  • Nous continuerons à lutter contre le gaspillage énergétique et la pollution lumineuse en maintenant l’extinction nocturne de l’éclairage public,

  • Nous continuerons à utiliser des essences végétales locales et mellifères dans l’entretiens des espaces verts communaux,

  • Fauchage raisonné des bords de route et respect des périodes règlementaire pour la taille des haies,

  • Traitements naturels des populations de moustiques (la régulation s’est d’ailleurs faite de manière 100% naturelle en 2019 avec l’installation de colonies de chiroptères consécutivement à l’arrêt de l’éclairage public)

Protection de la ressource en eau (ressource gérée par un syndicat intercommunal). La protection des puits de captage existe depuis longtemps : certains pesticides interdits depuis 10 ans sur ces zones de captage. (ESA métolachlore par exemple) non présents dans les puits alimentant Tournus alors qu’ils sont présents dans des puits le long de la Saône dans d’autres communes.

Nous préparons depuis 18 mois un plan général d’amélioration de notre réseau d’assainissement collectif. Il n’existe à Tournus aucun schéma directeur, ce qui ne permet pas d’avoir une vue d’ensemble des priorités en la matière, alors qu’elles sont nombreuses. A titre d’exemple, nous venons de raccorder à la station d’épuration, tout le secteur de l’école Raymond Dorey, qui se jetait dans le « Bief Potet », puis dans la Saône. Nous prévoyons d’investir 200 000 euros par an pour améliorer notre réseau d’assainissement.


2/ Quelles mesures prendrez-vous pour préserver le foncier agricole et pour faciliter l’installation de maraîchers et d’agriculteurs pratiquant une agriculture paysanne et bio ?

Réponse :

La Ville de Tournus a été retenue pour un projet national de recherche dans le domaine de la transition agricole et alimentaire. Notre projet a été sélectionné sur la base d’un travail collaboratif avec les associations et constitue un bel exemple de participation citoyenne réussie. Nous soutiendrons cette initiative au maximum de nos possibilités.


3/ Quelles mesures prendrez-vous pour développer les circuits courts (de proximité) et locaux dans votre commune ?

Réponse :

Soutien aux 2 AMAP distribuant leurs produits à Tournus, pérennisation du marché du mercredi que nous avons créé (bio et local).


4/ Quelles mesures prendrez-vous dans les cantines scolaires dépendant de votre municipalité pour généraliser une alimentation bio, locale et équitable et pour limiter le gaspillage alimentaire ?

Réponse :

Nous travaillons depuis le début du mandat sur la restauration collective et plus particulièrement la restauration scolaire sous forme d’un chantier citoyen ; les conclusions ont été remises aux membres de la majorité. La part de produits issus de l’agriculture a été augmentée à 15% minimum dans les repas servis à la cantine scolaire.

Reste à mener une étude de faisabilité technique et financière pour la mise en place d’un restaurant scolaire équipé d’une cuisine permettant la préparation de repas à partir de produits le plus possible bio et locaux. Ce projet nécessite un lourd travail de réflexion, de préparation, et de recherche de co-financement. La réalisation d’un restaurant scolaire est très coûteuse, que ce soit en investissement ou en fonctionnement. On n’a pas le droit à l’erreur lorsqu’il s’agit de servir des repas à des enfants. Il faut prévoir le remplacement des cuisiniers en cas d’absence, s’assurer de la fourniture en produits alimentaires locaux de qualité et du respect de toutes les normes en la matière.

Tout un travail sur la réduction du gaspillage alimentaire est en cours (avec une première phase de diagnostic : pesée des aliments non consommés)

L’introduction de repas végétariens mensuels a été instaurée. Leur multiplication est à l’étude, nous souhaitons habituer petit à petit les familles afin de ne pas créer un contexte de rejet.

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Note : Questions 2, 3 et 4

Il est intéressant de faire une réponse d’ensemble à vos questions 2, 3 et 4 car c’est à ce niveau qu’elles prennent tout leur sens et leur portée. Cette réponse consiste en la définition d’une orientation politique globale formulation d’une politique locale globale en matière d’alimentation et d’agriculture.

Cette orientation politique, portée par Tournus Citoyens, c’est celle que le Conseil Municipal du 4 juin 2019 avait voté à l’unanimité sous forme de proposition de la Commune de Tournus au PADD de la Communauté de Communes Tournugeois-Maconnais. Comme cette proposition constitue le socle de ce que Tournus Citoyens a la volonté de faire au niveau communal, le socle pour en débattre au niveau de la Communauté de Communes et au-delà, du bassin de vie du Tournugeois, le mieux est de la reprendre in extenso :

« Débat PADD Conseil Municipal du 4 juin 2019

Remarque en forme de contribution positive sur alimentation et agriculture

Préambule sous forme de deux constats

Le chapitre 3 du PADD en son état actuel « promouvoir la création d’activités et de richesse », s’il traite bien d’agriculture, le fait presque exclusivement en restreignant cette dernière à la viticulture. Or l’agriculture dans ses formes nourricières (maraîchage, élevage, culture de céréales, etc.) semble mériter également une orientation prospective.

Elle le mérite d’autant plus qu’une telle orientation, si elle prend bien en compte les paramètres de la question, peut être en même temps :

  • un levier de développement économique local parmi d’autres ;

  • une réponse à la demande d’une alimentation saine qui va grandissant dans la population ;

  • un élément de réponse aux préoccupations écologiques montantes

Nous proposons donc de développer une sous-partie supplémentaire au chapitre trois du PADD dont l’énoncé pourrait être :

Développer localement (cf note 1 ci-dessous) les conditions d’une alimentation saine pour tous : un projet économique social et écologique pour les habitants du territoire

La proposition peut être explicitée en trois points :

 I. Du côté de la demande : favoriser et promouvoir une alimentation d’origine locale et bio

 Dans les restaurations collectives du territoire à commencer par les cantines des écoles maternelles et primaires qui sont de la responsabilité des communes ;

 Auprès des particuliers

 II. Du côté de l’offre : accompagner le développement de la demande par le développement d’une offre locale tout le long de la chaîne (production, transformation, distribution), ce qui peut être décrit en 5 points :

 Soutenir les conditions pour le développement de la production d’une alimentation saine et locale :

  • conversions et nouvelles installations agricoles dans le cadre d’une agriculture paysanne et biologique,

  • préservation et aide au développement des jardins potagers (familiaux, partagés ou autres),

Favoriser l’implantation locale d’équipements de transformation : laboratoire de transformation, légumerie, éventuellement cuisine centrale ;

Faciliter la structuration de l’approvisionnement des restaurations collectives (plateforme par exemple) au fur et à mesure de leur conversion à une alimentation saine.

Soutenir toutes les initiatives de commercialisation en circuits courts : marchés locaux, AMAPs, magasins de producteurs, etc.

 Explorer les articulations possibles avec le champ de l’action sociale et d’insertion : épicerie solidaire, actions type jardins de Cocagne, etc.

III.  Par ailleurs, ce développement local et durable mérite de se faire selon une démarche méthodique et outillée :

 La loi d’orientation agricole de 2014 en son article 39 (cf. note 2 ci-dessous) permet justement aux collectivités territoriales d’engager une telle démarche méthodique de « Projet alimentaire Territorial » en associant tous les acteurs concernés (élus, professionnels, associations, Etat…) de façon à élaborer d’abord un diagnostic partagé de l’agriculture et de l’alimentation sur le territoire et à définir ensuite les actions opérationnelles pertinentes visant la réalisation du projet.

Note 1 : Le projet demanderait de prévoir une coopération avec les communautés de communes voisines qui participent du même bassin de vie

Note 2 : Article 39 : Les projets alimentaires territoriaux mentionnés au III de l’article L. 1 sont élaborés de manière concertée avec l’ensemble des acteurs d’un territoire et répondent à l’objectif de structuration de l’économie agricole et de mise en œuvre d’un système alimentaire territorial. Ils participent à la consolidation de filières territorialisées et au développement de la consommation de produits issus de circuits courts, en particulier relevant de la production biologique.
« A l’initiative de l’Etat et de ses établissements publics, des collectivités territoriales, des associations, des groupements d’intérêt économique et environnemental définis à l’article L. 315-1, des agriculteurs et d’autres acteurs du territoire, ils répondent aux objectifs définis dans le plan régional de l’agriculture durable et sont formalisés sous la forme d’un contrat entre les partenaires engagés.
« Ils s’appuient sur un diagnostic partagé de l’agriculture et de l’alimentation sur le territoire et la définition d’actions opérationnelles visant la réalisation du projet.
« Ils peuvent mobiliser des fonds publics et privés. Ils peuvent également générer leurs propres ressources. »

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Pour résumer brièvement cette orientation politique, on peut dire qu’elle vise à répondre à deux questions :

Comment permettre l’accès de tous à une alimentation saine ? 

Comment développer une production locale qui favorise l’autonomie alimentaire du territoire ?

Pour décliner concrètement et progressivement cette politique, nous proposons aux électeurs de continuer et d’amplifier l’action déjà entreprise :

Au niveau communal

Instauration réalisée et à développer d’un marché de producteurs locaux et bio ;

Animation depuis deux ans d’un comité citoyen autour de l’idée d’une « cantine scolaire maternelles et primaires approvisionnées progressivement en bio produit localement. Les résultats de ce comité sont à deux niveaux :

Travail réalisé et à poursuivre sur le cahier des charges avec le fournisseur actuel en liaison froide pour aller dès la rentrée 2019 vers une alimentation plus saine dont le surcoût a été intégralement pris en charge par la commune (plus de produits locaux et bio, repas végétariens, volonté, à travers un travail éducatif, de réduction du gaspillage alimentaire afin de réaliser des économies permettant des repas de meilleure qualité et la réduction des déchets)

Réflexion et étude sur la création d’un restaurant scolaire équipé d’une cuisine permettant la préparation de repas à partir de produits le plus possible bio et locaux. Sur la base de cette première étude, Tournus Citoyens à mis à son projet pour le prochain mandat l’examen expert de la faisabilité technique et financière de la création d’un tel équipement afin d’en déterminer la forme la plus pertinente.

Poursuite aux côtés des associations initiatrices de la recherche-action menée sur la question de la démocratie alimentaire qui porte globalement sur les deux questions exposées plus haut

Projet, avec les associations intéressées, d’une action de promotion des jardins (familiaux, partagés…) à des fins d’autoproduction : sensibilisation, formation, mise à disposition de terrains qui, si besoin est, pourront être acquis par la commune.

Limitation du mitage des terres agricoles par l’habitat résidentiel en faisant de la revitalisation du centre-ville l’axe principal de développement de l’offre d’habitation.

Aux niveaux territoriaux plus large dans lesquels la commune de Tournus s’inscrit :

Proposition à la Communauté de communes « Mâconnais-Tournugeois » d’intégrer cette orientation politique comme élément de son projet de territoire ;

Dialoguer avec les autres communautés de communes du bassin de vie de Tournus pour coordonner nos actions en ce domaine ;

Inscrire notre action dans le réseau départemental « alimentation » créé par le Conseil Départemental pour coordonner toutes les actions en ce domaine d l’alimentation et de l’agriculture ; réseau dont la ville de Tournus est d’ores et déjà partie prenante.

Il nous paraît enfin qu’un facteur déterminant pour réussir en ce domaine, c’est de travailler en partenariat avec tous les acteurs concernés, dont on sait qu’ils sont nombreux pour agir sur toutes les dimensions de la question : installation, productions, distribution en circuits courts, transformation, approvisionnement structuré des restaurations collectives.


5/ Etes-vous prêts à mettre en place des mécanismes associant les citoyens de votre commune à la coconstruction de projets locaux et comment vous y prendrez-vous ?

Réponse :

La possibilité offerte à chaque tournusienne et chaque de tournusien de participer à la vie de sa cité, à contribuer à la prise de décision par les élus est dans notre ADN. Notre équipe s’est constituée ainsi en 2017, a été reconnue par de nombreux médias nationaux dans sa méthode de travail participative dans l’exercice du mandat de 2017 à 2020. Tournus est aujourd’hui considérée comme un tube à essai en matière de démocratie vivante, et nous comptons bien amplifier ce mouvement d’ici à 2026 si nous sommes réélus.

Le programme électoral que nous présentons aux tournusiens est le fruit d’un travail collaboratif poussé pendant plus de 2 ans avec nos concitoyens.

Notre objectif est de continuer à proposer des espaces de participation citoyenne, que ce soit en utilisant les outils déjà mis en œuvre dans le mandat passé : chantiers citoyens, comités publics consultatifs, contribution associative active, accompagnement aux initiatives citoyennes locales, réunions publiques régulières ; mais aussi en intégrant de nouveaux outils que nous avons préparés depuis 2017 comme la Maison des Projets et des Citoyens.

RÉPONSES APPORTÉES AU QUESTIONNAIRE DE TOURNUGEOIS VIVANT PAR LA LISTE D’HERVE BOSIO A TOURNUS

Les réponses sont intégrées sur notre site, dans l’ordre dans lequel elles nous sont parvenues.

1/ Quelles mesures concrètes prendrez-vous pour protéger et mettre en valeur les milieux naturels et la ressource en eau sur le territoire de votre commune ?

Réponse :

Classer en zone NA les milieux inondables au nord de Tournus
et les terres situées au-dessus de la nappe phréatique de la Saône
dans le périmètre communal.


2/ Quelles mesures prendrez-vous pour préserver le foncier agricole et pour faciliter l’installation de maraîchers et d’agriculteurs pratiquant une agriculture paysanne et bio ?

Réponse :

Activer le processus de préemption des terres au cas où un maraîcher bio n’aurait pas les possibilités financières de s’aligner sur les propositions d’un autre acquéreur


3/ Quelles mesures prendrez-vous pour développer les circuits courts (de proximité) et locaux dans votre commune ?

Réponse :

Soutien aux AMAP déjà en place et incitation à la constitution de nouvelles


4/ Quelles mesures prendrez-vous dans les cantines scolaires dépendant de votre municipalité pour généraliser une alimentation bio, locale et équitable et pour limiter le gaspillage alimentaire ?

Réponse :

  • Développer des outils de sécurisation des acteurs des filières bio dans la restauration collective : accords de filière garantissant un prix aux producteurs bio locaux

  • Populariser un guide des bonnes pratiques alimentaires à l’usage des enfants


5/ Etes-vous prêts à mettre en place des mécanismes associant les citoyens de votre commune à la coconstruction de projets locaux et comment vous y prendrez-vous ?

Réponse  :

Donner aux associations de  citoyens désireux de promouvoir les projets de maraîchage bio et les circuits courts des aides (pas uniquement financières) pour se structurer et promouvoir leurs actions.

 

RÉPONSES APPORTÉES AU QUESTIONNAIRE DE TOURNUGEOIS VIVANT PAR LA LISTE DE JEAN CLAUDE BECOUSSE A LAIVES

Les réponses sont intégrées sur notre site, dans l’ordre dans lequel elles nous sont parvenues.

1/ Quelles mesures concrètes prendrez-vous pour protéger et mettre en valeur les milieux naturels et la ressource en eau sur le territoire de votre commune ?

Réponse :

Notre commune bénéficie à ce jour d’une protection partielle de son territoire (Natura 2000 et ZNIEFF). Néanmoins nous sommes très attentif à la qualité de nos puits de captage et des eaux de nos lacs de Laives. Des récentes études ont été menées dernièrement et nous envisageons d’étendre et compléter cette étude sur un périmètre plus élargi. Cela se fera avec le concours de l’agence de l’eau RMC.


2/ Quelles mesures prendrez-vous pour préserver le foncier agricole et pour faciliter l’installation de maraîchers et d’agriculteurs pratiquant une agriculture paysanne et bio ?

Réponse :

La présentation du foncier agricole se fera dans le cadre de notre PLUI actuellement en cours d’élaboration. Nous nous focaliserons sur les dents creuses et les logements vides. Par ailleurs, nous sommes en lien avec des jeunes agriculteurs qui veulent s’installer et produire bio sur des parcelles peu éloignées de vos périmètres de puits de captage. Ces jeunes maraichers souhaitent également se lancer dans l’arboriculture.


3/ Quelles mesures prendrez-vous pour développer les circuits courts (de proximité) et locaux dans votre commune ?

Réponse :

Nous menons actuellement une étude au sein de la Communauté de Communes avec le concours de la chambre d’agriculture pour le développement des circuits courts. Nous avons également bloqué 2 hectares sur notre zone d’activité de Sennecey-le-Grand pour la mise en place d’une légumerie et conserverie


4/ Quelles mesures prendrez-vous dans les cantines scolaires dépendant de votre municipalité pour généraliser une alimentation bio, locale et équitable et pour limiter le gaspillage alimentaire ?

Cela est intégré dans notre volonté de mise en place de légumerie/conserverie. Nous n’excluons pas également de mettre en place une cuisine centrale qui nous permettrait de nous approvisionner plus amplement en produits locaux.


5/ Etes-vous prêt(e)s à mettre en place des mécanismes associant les citoyens de votre commune à la coconstruction de projets locaux et comment vous y prendrez-vous ?

Réponse :

Cela est déjà le cas. Ces sujets sont traités avec une partie du monde agricole. Nous souhaitons également étendre notre commission environnement avec des personnes désireuses de traiter cette notion.

QUESTIONNAIRE ADRESSÉ PAR TOURNUGEOIS VIVANT AUX LISTES DES CANDIDATS AUX MUNICIPALES DANS LES VILLES DE PLUS DE 1 000 HABITANTS

Voici les 5 questions que nous avons posées aux listes des candidats aux élections municipales dans les villes de TOURNUS, SENNECEY-LE-GRAND, LAIVES, SIMANDRE et CUISERY.

  1. Quelles mesures concrètes prendrez-vous pour protéger et mettre en valeur les milieux naturels et la ressource en eau sur le territoire de votre commune ?

  2. Quelles mesures prendrez-vous pour préserver le foncier agricole et pour faciliter l’installation de maraîchers et d’agriculteurs pratiquant une agriculture paysanne et bio ?

  3. Quelles mesures prendrez-vous pour développer les circuits courts (de proximité) et locaux dans votre commune ?

  4. Quelles mesures prendrez-vous dans les cantines scolaires dépendant de votre municipalité pour généraliser une alimentation bio, locale et équitable et pour limiter le gaspillage alimentaire ?

  5. Etes-vous prêt(e)s à mettre en place des mécanismes associant les citoyens de votre commune à la coconstruction de projets locaux et comment vous y prendrez-vous ?

Au fur et à mesure que les réponses arriveront, nous les publierons sur notre site Internet.

ALIMENTATION POUR TOUS : UN ENJEU ECOLOGIQUE ET SOCIAL MAJEUR !

REFLECHISSONS 2 MINUTES :

« L’enjeu de l’alimentation est plus que jamais tout à la fois central et universel, car il est au cœur du drame écologique et social que vit notre monde. D’une part, parce que l’acte même de manger est le point de convergence des activités humaines et que, d’autre part, il focalise la plupart des maux de nos sociétés. »

SOURCE : UNE ALIMENTATION DIGNE ET SAINE POUR TOUS ! Jean-Paul Deléage, https://www.cairn.info/revue-ecologie-et-politique-2019-2-page-5.htm#