« Le commerce de périphérie tue les centres villes… l’emploi justifierait tout »
Un programme commercial d’envergure peut impulser la création de plusieurs centaines d’emplois lors de son ouverture … mais une réalité bien différente peut aussi apparaître quelques mois plus tard.
En effet, une ouverture dans un marché saturé implique mathématiquement d’aller chercher le chiffre d’affaires là où il est : à savoir chez les concurrents.

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Les créations d’emplois de l’un sont les pertes d’emplois de l’autre
Souvent rapidement en raison de « l’effet nouveauté » sur la chalandise. Cela sans parler évidemment des emplois détruits dans les commerces de proximité.
Mais les emplois à l’ouverture ne sont pas pérennes : ce sont souvent des contrats limités dans le temps et sacrifiables si le chiffre d’affaires ne vient pas rapidement.
Il y a aussi les emplois promis « à terme»
… qui ne seront jamais créés. Aucun projet ouvert ces trois dernières années n’ayant atteint les niveaux escomptés, les emplois promis ne sont pas forcément les emplois créés, les emplois détruits, eux, le restent.
Le fait est que la question de l’impact sur l’emploi n’est plus aujourd’hui abordée dans l’urbanisme commercial depuis la Loi de modernisation de l’économie (LME), mais la problématique est toujours présente. Après avoir créé plus de 500 000 emplois au cours
des vingt dernières années, le commerce connaît globalement depuis 2011 une diminution des effectifs.

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