« Comment la France a tué ses villes ? »
Nous vous avions présenté ce livre, dès sa sortie à l’automne 2016.
Son auteur, Olivier Razemon, un journaliste spécialisé dans l’aménagement du territoire depuis plus de 10 ans, a été interviewé par Thomas Borjon pour le JSL. A lire dans l’édition de ce jour.
« Avec les zones périphériques, on détruit beaucoup d’emplois »
Le journaliste, qui a passé les 10 dernières années de sa vie à observer et à enquêter sur ce sujet est très clair : les effets négatifs sur tout un territoire, d’un étalement commercial péri-urbain déraisonné, conduit à la catastrophe :
-> désertification du cœur de la ville, conduisant à son asphyxie,
-> augmentation de l’insécurité dans la ville, liée au départ des petits commerces,
-> dégradation des conditions de travail des salariés,
-> pénalisation de la fréquentation touristique, due à la dégradation visuelle causée sur les entrées de villes,
-> destructions du nombre d’emplois supérieures au nombre de créations.
En conférence à Tournus
Ce mercredi 1er février, c’est à Tournus que Olivier Razemon a décidé de faire escale. Il va passer une partie de la journée à étudier la configuration de notre ville et les projets commerciaux de notre municipalité.
Ce spécialiste, extérieur à l’agitation communale qui règne dans notre cité, livrera certainement son avis que l’idée de notre maire et son « giga-projet Leclerc » de 27 000 m2 de surface commerciale bâtie sur environ 10 hectares de terres agricoles protégées.
C’est à 19h00, lors d’une conférence-débat (19h00 Palais de Justice, mercredi 1er février), que le journaliste livrera ses impressions. (entrée libre)
« Les promesses n’engagent que ceux qui y croient »
Le spécialiste de la question prévient : « au début, ils respectent à peu près leurs engagements, mais après deux ans : ils font ce qu’ils veulent. Ils le font à chaque fois. »
Rappelons que, le 23 novembre dernier, 18 élus municipaux de la ville de Tournus on cru les promesses de notre maire Claude Roche qui assure : « Il n’y aura pas de jardinerie ni de magasins de chaussures« . « l’offre sera complémentaire à celle de la ville« .
Ces 18 conseillers municipaux ont décidé de l’ouverture à l’urbanisation de 20 hectares de terrains au nord de Tournus. Ces 20 hectares sont aujourd’hui d’utilisation agricole, non constructibles, et en partie protégés par une zone naturelle.