CULTURE : L’ECRIVAIN « JIM HARRISON » A LA PALETTE

SAMEDI 5 NOVEMBRE

A l’initiative conjointe du Cinéma La Palette, de la Médiathèque de Tournus et de l’Atelier Lecture de l’Embarqu’ a été présenté samedi dernier le film de François Busnel et Adrien Soland « SEULE LA TERRE EST ETERNELLE », film documentaire sur l’écrivain Jim Harrison, décédé le 26 mars 2016.

Les spectateurs ont répondu présent. On a compté en effet plus d’une cinquantaine de personnes.

La soirée a commencé par un épisode de Ciné-Lectures, animé par Florence Desbrosses, Joël Hamm et Gérard Morin, de textes de Jim Harrison, extraits de plusieurs de ses oeuvres, notamment de :

  • « Dalva », son roman le plus connu :

    « Quand on voit le désert pour la première fois, et je crois que c’est vrai de n’importe quelle région sauvage, ça n’est qu’un désert, la somme de toutes les bribes d’information que l’on a entendues sur le désert. Puis on se met à l’étudier, à marcher, à camper dans le désert pendant des années, ce que nous avons fait tous les deux ; alors, comme tu l’as dit, il devient insondable, mystérieux, stupéfiant, plein de fantômes et de mirages, au point que l’on entend les voix de ceux qui y ont vécu quand on examine le moindre dessin ou un fragment de poterie. Il faut ensuite laisser le désert redevenir désert, sinon c’est l’aveuglement qui nous guette. (…) Chaque fois que nous demandons aux lieux d’être autre chose qu’eux- mêmes, nous manifestons le mépris que nous avons pour eux »

  • « La Position du Mort Flottant » (poèmes)

  • « La Femme aux Lucioles » :

  • « Théorie et pratique des rivières »

  • « Un sacré gueuleton : manger, boire et vivre »

  • « Aventures d’un gourmand vagabond » :

« L’acte physique élémentaire consistant à ouvrir une bouteille de vin a apporté davantage de bonheur à l’humanité que tous les gouvernements dans l’histoire de la planète. Même les religions organisées sont de simples pièges à souris spirituels, comparées au pop libérateur du bouchon, à ce couinement délicieux qui se produit lorsque vous l’affranchissez de l’étreinte mortelle du tire-bouchon. Survient ensuite ce bouillonnement grandiose du vin versé dans le verre, le même bruit que nous entendons à la source, au cœur de toutes les rivières terrestres. »

On peut ajouter à cette liste « Lumières d’Automne » un magnifique recueil de 3 nouvelles de Jim Harrison qu’il faut vraiment lire.

Est venue ensuite la projection du film d’une durée d’1h52 minutes. Il ne s’agit ni d’une interview à la mode La Grande Librairie, ni d’une biographie complaisante, à l’américaine, mais d’un moment convivial de partage des réflexions sur la vie et sur la mort d’un homme en fin de parcours, dont les propos nous atteignent dans notre sensibilité et dans notre for intérieur. Le film joue admirablement sur le contraste entre le visage marqué et buriné de Jim, pris en gros plan, et l’immensité fascinante des grands espaces du Michigan, du Montana, du Dakota du Sud, du Nebraska ou de l’Arizona, jadis confisqués aux Indiens, Sioux, Apaches, Pawnees, Comanches, Cheyennes et autres Crees.

Jim Harrison

Quelques échanges après le film ont permis au public d’exprimer des avis très positifs à la fois sur le film et sur les thèmes abordés par Jim Harrison. Gageons que beaucoup de personnes présentes se rendront à la bibliothèque ou dans les librairies pour emprunter ou acheter les livres de cet auteur particulièrement attachant.

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