Tournugeois Vivant était présent à la conférence d’Alain BAZOT, président national de l’UFC Que Choisir, organisée par l’Université Populaire à l’Espace L’Héritan à Mâcon, le jeudi 13 février. L’affluence était particulièrement fournie.
Photo (c) G. Morin
La néo-consommation : le pouvoir enfin aux consommateurs ?
Assiste-t-on aujourd’hui à l’émergence d’un consommateur nouveau qui orienterait, par ses actes d’achat ou de non-achat, l’action des professionnels ?
Comment expliquer que les consommateurs soient en passe d’acquérir le pouvoir de marché qu’ils revendiquent légitimement de longue date ?
La rupture peut venir des outils innovants puissants et des sources d’informations inédites qu’amène le technologie. Les applications mobiles pour connaître la qualité nutritionnelle des aliments ou la dangerosité des cosmétiques forcent les industriels à améliorer la qualité de leurs offres, s’ils veulent répondre aux attentes éclairées des consommateurs et éviter la mise à l’écart de leurs produits.
Le NUTRI-SCORE, un outil pour le néo-consommateur
S’agissant de l’alimentation et de sa qualité, notamment pour la santé des consommateurs, M. Bazot a beaucoup insisté sur le Nutri-score pour lequel l’UFC s’est battue.
Le Nutri-Score, un logo à 5 couleurs apposé sur la face avant des emballages. Grâce à une lettre et à une couleur, il informe les consommateurs sur la qualité nutritionnelle d’un produit. Chaque produit est positionné sur une échelle à 5 niveaux allant :
- du produit le plus favorable sur le plan nutritionnel (classé A)
- au produit le moins favorable sur le plan nutritionnel (classé E)
La catégorie à laquelle appartient l’aliment est mise en exergue sur le logo par une lettre plus grande.
A noter que l’application du Nutri-Score est facultative. Elle repose sur le volontariat des entreprises de l’agroalimentaire et des distributeurs. L’application Open Food Facts permet de retrouver le Nutri-Score de nombreux produits dont certains non référencés.
Yuka et autres
M. Bazot a insisté sur les applications mobiles qui évaluent la qualité, des produits et garantissent une consommation, plus saine, équitable et anti-gaspillage. « Ces applications donnent aux consommateurs une sorte de pouvoir de boycott des produits qui ne bénéficient pas d’une bonne évaluation. Il contraint les fabricants à revoir leurs produits et inverse les rapports entre industriels et consommateurs« . Ainsi l’UFC a créé l’application gratuite QielCosmetic? ainsi qu’un comparateur des mutuelles santé.
La marque du consommateur
D’autres mécanismes en place comme « C’est qui le patron ? », la marque du consommateur indique que les consommateurs sont puissants lorsqu’ils s’organisent. Le vieux principe « l’union fait la force » est plus que jamais d’actualité.