Selon le JSL du 29 avril, la Commission d’Enquête Publique qui a travaillé sur le Projet de PLUi du Mâconnais-Tournugeois a émis un avis favorable à l’unanimité.
La Commission a cependant pointé la nécessité d’une étude environnementale complémentaire concernant la future zone AUt (18,1 ha) sur laquelle doivent être implantées les installations du projet de Parc Eclat et a précisé que les conclusions et préconisations de cette étude devraient être prises en compte dans le futur PLUi permettant ainsi de valider l’OAP quant à sa compatibilité avec les caractéristiques environnementales du site.
Le Commission d’Enquête a suivi en partie l’avis de la MISSION RÉGIONALE D’AUTORITÉ ENVIRONNEMENTALE (MRAE) de Bourgogne Franche Comté qui relevait les points suivants :
- le projet ECLAT est très consommateur d’espace et mériterait une réflexion spécifique au niveau du PLUi en termes de choix d’implantation et d’impact potentiel sur l’environnement. (page 3 de l’Avis)
- « Concernant les équipements, les surfaces dédiées concernent 18 ha, dont 14,1 ha pour le seul projet départemental d’équipement culturel de loisirs et d’attractivité touristique (ECLAT). Ce projet sera soumis à évaluation environnementale (rubrique 39b14 du tableau annexé à l’article R122-2 du code de l’environnement). Une OAP spécifique est créée mais reste très floue quant à la portée du projet d’aménagement et à ses impacts potentiels. En l’état actuel du dossier le projet ne semble pas mâture et nécessiterait d’être précisé pour être maintenu dans le projet de PLUI. La MRAe recommande de traiter l’implantation du futur projet ECLAT, sur la base d’une étude d’impact avec une procédure d’évaluation environnementale commune au projet et à l’évolution du document d’urbanisme (mise en compatibilité). Cette procédure permet de mener des procédures uniques de consultation et de participation du public à la fois pour l’évolution du plan/programme et le projet dans une notion de cohérence et d’appréciation des impacts du projet dans sa globalité. (p. 9 de l’avis)
- les secteurs d’urbanisation n’ont généralement pas fait l’objet d’une analyse comparative de sites alternatifs au regard du moindre impact environnemental. À titre d’exemple, le projet ECLAT aura un effet d’emprise impactant les continuités écologiques (réservoirs prairies et bocages – corridor le long de la Saône) au nord de Tournus. » (p. 10 de l’avis)
AFFAIRE A SUIVRE !


Le programme des festivités prévoyait une Ecole de cirque pour les enfants pendant 5 jours avec un spectacle de fin de stage programmé pour le vendredi 21 à 18h.
Le stage a fait le plein et le spectacle a eu lieu devant un public nombreux réunissant parents, grands-parents, habitants de Mancey et des villages voisins. Les enfants ont présenté tour à tour des exercices de trapèze, d’équilibre sur un ballon, de jonglage, des jeux de foulards, de rubans et d’assiette chinoise. Une mise en scène avec musique, lumières et « valises » pour les enfants créait un lien entre les saynètes, dans une ambiance à la fois de concentration et de plaisir intense et partagé.



Le public a particulièrement apprécié les numéros de cirque des enfants.


Le mercredi un goûter musical et dansant avec Thierry Diot au saxophone (photo ci-dessous) a eu lieu sous le chapiteau.

Jeudi, jour de livraison de l’association circuit court de Mancey « Le Relais des Teppes », a été l’occasion d’organiser avec l’association « La Table Ronde », un marché de producteurs qui a permis aux habitants de Mancey et aux visiteurs de faire connaissance avec des producteurs locaux, de goûter et d’acheter leurs produits. Un pot à la Salle des Fêtes a clôturé cette journée très ensoleillée.

Vendredi, après le spectacle des enfants inscrits à l’Ecole de cirque qui a fait chapiteau plein, un spectacle Cabaret proposé par Wanmuse Kamaleon a permis au public de se plonger dans le répertoire des chansons des années 80 et ensuite de danser.

Samedi, la Compagnie Les Roulottes en Chantier présentait son spectacle clownesque, musical et poétique « Drôle de Jeu » avec Anne-Marie Tillier et Vincent Molliens devant un public de plus de cent personnes.


Dimanche, le spectacle pour enfants « Pipeau le Lutin » de la Compagnie « Les Boutiquiers du Rêve », proposé par l’association « La Tirelire des Loustics » a accueilli un très nombreux public. C’était la fête des enfants et des parents bien sûr !

Ci-dessus : photo JSL – Marc Guilbaud


Enfin, trois formations musicales ont animé la journée sous un temps incertain :
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la Fanfare de Lacrost a débuté l’animation musicale à la fois en plein air et sous le chapiteau lorsque les premières gouttes de pluie sont tombées

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En deuxième partie d’après-midi, l’OMA de Tournus – l’Orchestre Mobile Acoustique – a donné une dimension encore plus festive aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du chapiteau
Ci-dessous, Romain Maitrot et Simon Littfass (à gauche). Photo JSL. Marc Guilbaud

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L’orchestre a ensuite laissé la place à la chorale du Galpon emmenée par Elsa Lambey. Cette formation est née à l’occasion de la Foire Déborde en avril 2022 à Tournus. ,



La fête de la Saint-Georges s’est terminée en musique avec la Chorale et l’OMA qui ont fait le boeuf, dans une ambiance des plus joyeuses. La Fête au village s’est terminée en apothéose grâce à la participation de tous, compagnies de spectacles et musiciens du Tournugeois, habitants de Mancey et des villes et villages voisins du Tournugeois.
Une démonstration de la richesse culturelle de notre bassin de vie, thème cher à Tournugeois Vivant, et de la capacité des artistes locaux à animer les espaces ruraux en faisant participer à la fête toutes les générations. Les sourires sur les visages de tous ceux qui étaient présents ce dimanche après-midi en disent plus long que les beaux discours sur la nécessité de faire vivre nos villages, du plus petit au plus gros !

N’oublions pas enfin de remercier tous celles et ceux qui ont assuré la logistique pendant toute la semaine, les associations locales : la Table Ronde dont l’équipe n’a pas ménagé ses efforts au côté de Bernard Derain, le Relais des Teppes et La Tirelire des Loustics avec tous leurs bénévoles, les Roulottes en Chantier avec leur savoir-faire et leur beau chapiteau, les artistes et les techniciens et la mairie de Mancey qui ont contribué à la réussite de cette semaine de fête.

PETIT APERÇU DES ACTIONS DES BÉNÉVOLES



G.M. (texte) . Photos : A.D., A.M. et G.M.
Lors du débat qui a suivi la dernière Assemblée Générale de Tournugeois Vivant, plusieurs questions ont été posées sur le thème de la Culture et de la Transition Ecologique.
La Charte de l’Eco-Spectacle ci-dessous, permet d’envisager des réponses concrètes et de contribuer au changement des comportements.
CHARTE DE L’ÉCO-SPECTACLE
version juillet 2021
INTRODUCTION
Nous, personnes œuvrant dans le spectacle vivant, sommes conscientes de l’impact environnemental de notre secteur d’activité.
Nous voulons participer à la construction d’un modèle de société soutenable. Nous ne voulons plus créer, produire, diffuser, représenter, dans le déni de la crise écologique actuelle.
Considérant que le secteur du spectacle vivant ne se donne pas suffisamment les moyens d’avancer vers le respect de la charte de l’environnement de 2004 à laquelle se réfère le préambule de la constitution française, nous, signataires, nous constituons en réseau et nous engageons à exercer notre activité selon les principes d’une écologie éthique, cohérente, pragmatique et rationnelle.
Ce texte a une vocation double : il représente un engagement moral pour celles et ceux qui le signent et se veut aussi un guide pour accompagner les personnes et structures dans une démarche proche de la nôtre.
LA CRÉATION
– Décors et Accessoires
Intégrons l’écologie à la conception de nos scénographies.
Évitons le neuf, recherchons les éléments disponibles sur les lieux de représentation, réutilisables. Privilégions la récupération, la restauration, le recyclage. Pour les éléments neufs, choisissons des matériaux éthiques, non-nocifs, locaux et au faible impact en énergie de production.
Imaginons des scénographies écologiques, originales et novatrices, notamment qui pourront faciliter un transport économe en énergie.
Dès le début du processus, envisageons toutes les étapes de la vie de la scénographie, de la conception jusqu’au recyclage en fin d’exploitation.
– Costumes
Aux industries textiles polluantes, privilégions les alternatives, la location, l’échange, la seconde main et le réemploi. Quand la fabrication ne peut être évitée, alors récupérons, utilisons les chutes, choisissons les matières et les teintures traçables, durables, issues d’entreprises locales et engagées dans une démarche écologique.
Valorisons les compétences en conservant les métiers de costumier.e et d’habilleur.se afin que les costumes durent plus longtemps et apportent une valeur ajoutée aux créations. Prenons en compte dans les délais et rémunérations les enjeux environnementaux. Évitons les lavages trop fréquents avec des lessives polluantes.
Mutualisons les stocks, créons des espaces d’échange et de partage. Ne jetons plus.
- Cosmétique
Sortons d’un système destructeur pour les écosystèmes via l’utilisation de maquillage et autres produits cosmétiques polluants, d’emballages plastiques ou non recyclables, d’incitation au gaspillage.
Limitons l’utilisation de produits cosmétiques, et s’ils sont indispensables favorisons les ressources durables, la fabrication maison, le zéro déchet, les matières à faible impact environnemental. Utilisons des produits non traités sur les animaux.
Allons vers des entreprises locales et respectant les animaux, l’environnement et la santé.
– Énergie, son et lumière
Envisageons une simplicité volontaire de la technique autour des spectacles.
Refusons le gigantisme, les caprices, les excès de consommation.
Cherchons une manière douce de sonoriser, une optimisation de l’acoustique, un refus des pollutions sonores ou lumineuses, avec leurs corollaires d’effet sur notre santé et celle de nos éco-systèmes. Inspirons-nous des techniques éprouvées, telles que l’acoustique des théâtres antiques et des opéras.
Sachons tirer le meilleur des possibilités offertes par les progrès techniques en terme d’économies à l’utilisation, mais aussi lors des transports. Prenons en compte l’impact de la fabrication dans nos investissements en matériel sonore ou lumineux.
LA REPRÉSENTATION
– Transport
Déplaçons-nous, lorsque les trajets sont courts, à pieds, à vélo ou trottinette, ou encore en empruntant les transports en commun. Pour les moyens ou longs trajets, prenons le train.
Si la voiture est indispensable, mutualisons : auto-partage, co-voiturage, mutualisation des transports de matériel.
Intégrons la composante transport lors de la conception des spectacles.
Mettons en rapport la distance des déplacements avec la quantité des représentations et actions culturelles qu’ils permettent. Pour les déplacements longue distance ne pouvant se faire autrement qu’en avion, assurons-nous que c’est au service d’un échange culturel riche et sur un temps long.
Incitons le public à penser les transports de la même façon.
– Hébergement
Organisons nos tournées et résidences en cherchant un mode d’hébergement le moins impactant possible.
Composons avec le fait qu’il n’existe pas encore de solution idéale, en exigeant confort et intimité, et non luxe.
Réconcilions-nous avec le temps long, la résidence, le plaisir de jouer plusieurs représentations au même endroit. Imaginons des formes de tournée alternatives : dans une seule commune ou département, en appartement avec hébergement des artistes, mobile en roulotte, caravane, tente, yourte, camping-car.
Allons à la rencontre des lieux d’hébergement, hôtels, gîtes, chambres d’hôtes, qui proposent une démarche raisonnée et éco-responsable.
– Alimentation
Demandons une alimentation éthique, tant pour l’environnement que pour notre santé, le respect des autres animaux et de la vie sur terre en général. Pour cela supprimons les produits issus de l’exploitation animale et tournons-nous vers les aliments certifiés et labellisés éco-responsables, équitables, locaux, biologiques et de saison.
Dirigeons-nous vers le zéro déchet en bannissant les couverts jetables, le suremballage et les bouteilles plastiques.
L’ADMINISTRATION
- Communication
Élaborons le message transmis et le support utilisé suivant une communication responsable. Responsable dans le fond : honnêteté du message véhiculé, respect des valeurs humaines et écologiques. Et responsable dans la forme : choix du papier ou du numérique suivant la nature du message, des matières premières, de la consommation d’énergie, des méthodes et du lieu de fabrication, du mode de distribution ainsi que de la possible valorisation du produit en fin de vie.
Quand le support papier est incontournable, préférons les typographies peu consommatrice d’encre, évitons les aplats de couleur, optimisons les formats à imprimer et privilégions papier recyclé et encres végétales.
Associons-nous à des entreprises engagées dans une démarche de développement durable.
Choisissons, pour le numérique, les équipements les moins puissants possibles, à changer le moins souvent possible, et réduisons les usages énergivores.
– Social
Considérons la transition écologique comme conduisant à une meilleure santé des individus, de la société, de la planète, mais aussi à un confort différent et plus profond.
Approprions-nous les outils ou démarches allant dans ce sens : La Communication Non-Violente, le diagnostic des efforts ou éventuelles surcharges entraînés par la transition, la création de postes de responsables écologie.
Innovons.
Encourageons la recherche et la création de formations qui proposent des passerelles entre écologie et pratiques professionnelles.
Rendons accessible la culture au plus grand nombre, par un bas coût voire une gratuité et par le développement de l’action culturelle.
POUR EN SAVOIR PLUS :
https://www.eco-spectacle.org/nous-contacter