PARCS DE LOISIRS ET PASS SANITAIRE : UNE SAISON MASSACRÉE ! SELON LE SYNDICAT DES PARCS DE LOISIRS

L’obligation du pass sanitaire depuis le 21 juillet 2021 est en train de «massacrer» la saison touristique des parcs d’attractions et de loisirs, a affirmé lundi Arnaud Bennet, le président du SNELAC mais aussi le président du parc animalier PAL : « Globalement il y a une chute très forte, de 20 à 50% selon les sites, et jusqu’à 70% chez certains. »… « Il y a une désaffection très nette dans tous nos parcs à cause d’une mesure inutile dans ces espaces en extérieur, où le protocole de sécurité avait très bien fonctionné l’été dernier » dit-il encore !

Après une année 2020 catastrophique, l’année 2021 ne s’annonce pas meilleure.

Questions à poser aux promoteurs du parc Eclat  :

– Est-il judicieux de persister à construire aujourd’hui un parc de loisirs comme ECLAT à Tournus ?

– Dans la période post-COVID, ne prend-on pas des risques disproportionnés par rapport aux « avantages supposés » de ce type de projet en créant un parc de loisirs à Tournus ?

Rappelons, à partir d’une analyse du marché de FUNFAIRCITY,  observatoire actif et prospectif des nouveaux lieux des loisirs en ville, les conditions à remplir pour qu’un parc de loisirs démarre dans de bonnes conditions : « …

  • des moyens considérables, dès l’ouverture mais également pour les nouveautés à suivre et l’entretien,

  • une consommation de foncier très importante dans un contexte d’étalement urbain tout autant surveillé (associations, collectifs,…) que concurrentiel (logistique, e-commerce, logement individuel,…)

  • des procédures règlementaires longues et complexes pouvant susciter des oppositions (on pense aux ZAD opposées aux projets de Center Parcs), des recours et des jugements défavorables (cf. Europacity)

  • un soutien des collectivités publiques, notamment en matière de réalisation d’infrastructures, mais qui s’avère de plus en plus rare en période de tension budgétaire

  • un bon équilibre d’attractions pour tous les publics et toutes les conditions météo (intérieur/extérieur) ainsi qu’une disponibilité des fabricants pour les livrer (délais pouvant aller jusqu’à deux ans pour les attractions les plus complexes.

  • plusieurs années de rodage (fonctionnement des équipes, développement du volet paysager,…) soumises aux aléas de fréquentation, de météo et d’actualité (aspects sécuritaires notamment)…

  • nous ajoutons à cette liste, les risques liés à des mesures sanitaires imposées par les pouvoirs publics, qui pèsent énormément sur la rentabilité des parcs et sur leur possibilité de réinvestir pour se renouveler face à une concurrence de plus en plus nombreuse ( Le SNELAC compte plus de 250 sites adhérents).

  • une clientèle ! Et ce dans un marché qui, s’il n’est pas non plus à saturation, est tout de même bien occupé de sites de loisirs nombreux, variés et qui constituent autant de points de références pour des visiteurs exigeants.

Toutes ces conditions impliquent nécessairement des délais de montage et de réalisation très long pouvant remettre en cause les hypothèses initiales de conception et d’étude de marché. »

Pour en savoir plus :

FAUT-IL ENCORE CONSTRUIRE DE NOUVEAUX PARCS D’ATTRACTIONS EN FRANCE ?

 

SPECTACLE AU PALACE DE CUISERY – 23 JANVIER 17H00


Après avoir bourlingué dans tous les coins de la planète, ce qui n’est pas si simple, puisque rappelons-le, la terre est ronde, nos cinq hôtesses de l’air reprennent du service. De New York à Kuala Lumpur, de Venarey-Les-Languedoc à Johannesburg, elles continuent de voyager mais en toute propreté.

Fini les boeing 747, les premières classes ou les charters pas cher.
Les cinq filles de l’air montent leur agence de voyage. Nouvelle fragrance, nouvelles vacances, le tout sans essence.

Les 5 poétesses sont là pour vous, du bio, du vivant, du vrai, du garanti sans phtalates ni parabène. Une gamme de voyage à petit prix pour amateurs de grandes sensations.

Fini le gasoil, bonjour les étoiles !

RENCONTRE ENTRE TOURNUGEOIS VIVANT ET DES ELEVES DU LYCÉE AGRICOLE DE FONTAINES

  • A l’origine de la rencontre, le film « Douce France »

Un groupe d’une quinzaine d’élèves du Lycée agricole de Fontaines inscrit en option aménagement du territoire, accompagné par leur enseignante Elisa Gourlier, a souhaité rencontrer des membres de l’équipe de Tournugeois Vivant pour mieux comprendre ses objectifs et ses activités dans le secteur du Tournugeois et pour évoquer plus spécifiquement le projet de parc de loisirs Eclat sur la zone Nord de Tournus.

L’’idée de cette rencontre, qui a eu lieu à Tournus dans les locaux du Galpon, est venue à la suite de la projection du film « Douce France » de Geoffrey Couanon, qui présente la démarche d’enquête menée par un groupe d’élèves à propos de la création dans le « Triangle de Gonesse » , en région parisienne, d’un immense centre commercial et de loisirs appelé « Europa City ».

Ce projet gigantesque à 3 milliards d’euros devait être réalisé sur des terres agricoles où sont cultivés aujourd’hui des céréales et des produits du maraîchage.

Le film raconte comment un groupe d’élèves enquête sur le projet dans le but de mieux connaître les données du problème et les positions respectives des principaux acteurs.

IMAGE DU FILM « DOUCE FRANCE »

  • Les élèves mènent l’enquête sur le projet de parc historique « Eclat » à Tournus

Les jeunes du lycée de Fontaines ont souhaité à leur tour mener une enquête sur le projet de parc historique ECLAT que le département souhaite implanter sur 14 ha situés dans la zone Nord de Tournus, zone occupée à l’heure actuelle pour une bonne part, par des terres agricoles.

Ils ont programmé des rencontres avec des élus, des associations, des agriculteurs, des citoyens afin d’enquêter sur ce projet. L’objectif est d’arriver à mieux comprendre les enjeux de ce parc et ses conséquences sur l’avenir du territoire et de ses habitants.

Par le biais de ses deux représentants, Tournugeois Vivant a illustré sa démarche à travers deux actions clés :

  • dans une première période (2016 – 2018), le combat mené contre l’implantation en Zone Nord de Tournus d’un supermarché Leclerc et d’une zone commerciale de grande ampleur sur la Zone Nord de Tournus. Combat victorieux puisque sous la pression de Tournugeois Vivant et face à une attitude  totalement fermée du maire, une partie des conseillers municipaux de la majorité a démissionné. De nouvelles élections municipales ont alors été organisées à Tournus, une nouvelle majorité a été élue et le projet Leclerc a été abandonné sine die.

  • dans une seconde période (2018 – 2022), la nouvelle équipe de Tournugeois Vivant s’est lancée dans un projet intitulé « Alimentation saine pour tous sur le territoire du Tournugeois ». Ce projet s’est accompagné d’un programme de recherche-action sur la démocratie alimentaire (POPSU) initié par le Ministère de la Transition Ecologique et le Ministère des Collectivités Territoriales. Il a été conduit localement en partenariat avec la ville de Tournus, l’association Economie-Solidarité-Partage et une équipe de chercheurs de la Maison des Sciences de l’Homme de Dijon. Un des éléments clés de ce projet est la non artificialisation des terres agricoles, la relocalisation de la production agricole et le respect de l’environnement. Pour ces raisons principalement, Tournugeois Vivant s’oppose au projet de Parc de Loisirs Eclat qui doit être implanté dans la zone Nord de Tournus, sur sur 14 ha dont une grande part sur des terres agricoles.

Site éventuel d'Eclat avec parking à gauche de la voie ferrée; document non officiel

Les élèves ont ensuite posé des questions pour éclaircir les raisons de la position de Tournugeois Vivant concernant le projet Eclat.

Ils ont eu ensuite un entretien avec le maire de Tournus, Bertrand Veau.

L’AVENIR DU PROJET ECLAT EST-IL EN QUESTION ?

Où en est-on vraiment sur le projet ECLAT à l’aube de 2022 ?

Comme c’est le cas depuis décembre 2019, aucune information à la population n’a été diffusée par le Département sur ce projet à 60 millions d’euros. On ne peut que constater un retard dans le calendrier du projet tel qu’il avait été avancé en 2019 :

  • Juin 2020 : présentation du projet privé et des engagements publics associés

  • 2021 : mise en place des procédures administratives.

  • 2022 : début des travaux

  • 2023 : une ouverture effective du site

En 2021, la seule nouvelle importante, et qui a été rendue publique, concernant le projet de parc ECLAT a été la délibération n°304 du Conseil départemental prise le 22 juillet 2021. Nous en reproduisons le texte ci-après.

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LE CONSEIL DÉPARTEMENTAL

Vu la loi n° 2021-689 du 31 mai 2021 relative à la gestion de la sortie de crise sanitaire,

Vu le Code général des collectivités territoriales,

Vu la délibération du 19 décembre 2019 aux termes de laquelle le Conseil départemental a préfiguré la méthodologie de développement du projet de création d’un parc historique de spectacles dénommé « ECLAT »,

Vu le rapport de M. le Président,

Après avoir recueilli l’avis de la Commission agriculture, aménagement du territoire, infrastructures, environnement et tourisme et celui de la Commission finances,

Considérant que dans le cadre des compétences de solidarités territoriales et humaines, la mobilisation foncière est un levier indispensable au Département pour mener des projets ou accompagner ceux des collectivités partenaires,

Considérant l’ambition du Département de valoriser son patrimoine naturel et agricole, préserver les écosystèmes naturels et la biodiversité, concilier les enjeux d’aménagement, d’attractivité et de qualité de vie des habitants,

Considérant que le Département de Saône-et-Loire accompagne la commune de Tournus et la communauté de communes Maconnais-Tournugeois pour l’implantation d’un projet d’équipement culturel, de loisirs et d’attractivité touristique ECLAT, notamment pour les infrastructures de desserte et stationnement, liaisons douces, commerces et services de proximité valorisant les productions locales,

Considérant les missions de la Société d’Aménagement foncier et établissement rural (SAFER) Bourgogne Franche-Comté selon les articles L-141 et suivants du code rural et de la pêche maritime, telles que les opérations d’aménagement foncier agricole, de mise en valeur forestière et rurale, de portage et acquisitions foncières,

Considérant que dans le cadre des missions générales de la SAFER et pour créer les conditions favorables à l’intégration urbaine, paysagère et environnementale du projet touristique ECLAT, il est besoin que la SAFER BFC acquière à l’amiable les parcelles et immeubles, situés sur la commune de Tournus, représentant une surface totale d’un peu plus de 16 hectares, pour un montant global de 2 160 400 €.

Considérant que le Département, fera l’avance des fonds nécessaires au préfinancement de l’acquisition des biens mis en réserve ;

Après en avoir délibéré

Décide à la majorité, 46 voix pour et 12 absentions :

• d’approuver le projet de convention cadre pour des missions de concours technique foncières avec la SAFER Bourgogne Franche-Comté sur son territoire telle que présentée en annexe n°1,

• d’autoriser le Président à la signer,

• d’approuver la mise en réserve pour de l’ensemble de bâti et terrain à bâtir, terres naturelles et agricoles d’une surface totale de 16,07 hectares sur Tournus et le versement à la SAFER de 2 160 400 €,

• d’approuver les projets de conventions techniques particulières concernant les 7 acquisitions foncières telles que présentées en annexes n°3 à 9, et autoriser le Président à les signer,

Les crédits sont inscrits au budget du Département sur le programme « Aménagements touristiques », Opération « Parc à thèmes », compte 2748.


Pas d' »Eclat » dans le récent dossier de presse du Département

Pour 2022, dans le dossier de presse consacré à l’Assemblée Départementale des 16 et 17 décembre 2021, on ne trouve pas la moindre ligne sur le projet de parc Eclat dans les 20 pages du document. D’ici à en déduire qu’Eclat ne fait pas partie des priorités pour 2022 !

Dès lors, on peut légitimement s’interroger.

– Est-ce que, tant que rien n’est sûr, on est toujours dans la pratique du secret instaurée par le président Accary ?

– Est-ce que le dossier des porteurs privés du projet est en panne ou a pris beaucoup de retard pour une quelconque raison ?

– Est-ce que les investisseurs pressentis, prenant en compte les pandémies à répétition, les fermetures périodiques des frontières, et le va-et-vient permanent des mesures de protection sanitaire, considèrent que le projet Eclat est devenu désormais financièrement beaucoup trop risqué ?

C’est possible si l’on examine le Compte de Résultat 2020 du parc du Puy du Fou (souvent cité comme l’exemple de la réussite dans ce domaine).

Quant au Futuroscope, il enregistre en 2020 à peu près 60 millions de pertes sur 110 millions de chiffre d’affaires initialement prévu. Les chiffres de 2021 seront contrastés avec l’instauration du pass sanitaire, notamment pour les parcs de taille moyenne.

Les chiffres malheureusement parlent d’eux-mêmes, et bien sûr il ne faut pas s’en réjouir. Il faudra en tirer les conséquences : les projets de parcs à thème pouvaient être d’actualité il y a 30 ans, mais aujourd’hui en pleine transition écologique, économique sociale et … sanitaire, ont-ils encore un sens ?

Et pendant ce temps là…

– Des porteurs de projets recherchent des terres agricoles… On pourrait mettre à profit les 15 hectares destinés à Eclat pour réaliser un projet agricole, agronomique et de transformation agro-alimentaire. Cela aurait un sens et couterait beaucoup moins cher !

Tournugeois Vivant à la suite du programme POPSU, souhaite travailler dans cette direction et, avec d’autres, être force de proposition.

Notre association poursuit également ses travaux sur des Projets Locaux d’Initiative Citoyenne. Des groupes de travail citoyens se sont réunis et des initiatives seront proposées en 2022.

Dans l’immédiat : Tournugeois Vivant en quête d’informations sur l’avenir du parc Eclat

Le président Accary, dans un courrier daté du 16 juin 2021, nous avait proposé de venir à Mâcon pour obtenir des informations auprès de ses services en ces termes :  » Mes services se tiennent à votre disposition pour vous présenter les premières avancées qui relèvent du Département, dans l’attente d’un dossier plus étayé fourni par les porteurs privés du projet. Celui-ci sera un support à des échanges argumentés organisés autour d’une concertation à l’automne et susceptibles de contribuer de manière constructive  aux évolutions à prendre en compte pour le développement de ce projet. »

Nous avons répondu favorablement à cette proposition.

Début janvier, considérant que le « dossier plus étayé  » qui devait être fourni par les porteurs privés du projet est peut-être enfin arrivé, nous demanderons un entretien aux Responsables du Projet au sein du Conseil Départemental et nous tiendrons informés nos adhérents des résultats de cette démarche.

G.M.

VILLAGE DU FUTUR : VISITE DU SOUS-PREFET A MANCEY

Le sous-préfet de Chalon-sur-Saône s’est déplacé à Mancey, Village du Futur, pour rencontrer le maire, les élus et des membres de l’Assemblée des Habitants.

Au cours de la réunion, les échanges ont porté sur les projets de Mancey, l’Assemblée des Habitants de Mancey, la démarche « Villages du Futur » initiée par la Région Bourgogne-Franche-Comté et le PLUi de la Communauté de Communes « Entre Saône et Grosne » en cours d’élaboration. Ils ont été très constructifs.

Après avoir présenté les grandes lignes de l’organisation et du fonctionnement de l’Assemblée des Habitants, élus et habitants ont pu exposer les différents projets du village et faire le point sur leur état d’avancement.

  • Le projet « Circuits courts » est opérationnel depuis plus d’un an. Il reste dans l’attente de la création du tiers-lieu qui permettra, entre autres, une meilleure distribution des produits des producteurs locaux.
  • Le projet d’aménagement d’une zone de loisirs est en bonne voie. Une partie des terrains concernés a été donnée à la commune par le propriétaire. Plusieurs experts sont venus examiner les lieux.
  • Le projet « Energie photovoltaïque » nécessite de trouver un partenaire pour exploiter un champ de panneaux photovoltaïques. Le projet situé sur un terrain communal situé en zone ZNIEFF 1 nécessite de conduire des études approfondies et d’obtenir des autorisations spécifiques.
  • Le projet « Bien vieillir à Mancey », qui prévoit le développement de services pour les aimés et la construction à terme de logements adaptés permettant aux habitants de rester au village, a fait l’objet d’une consultation des habitants du village de plus de 65 ans. Les résultats sont en cours de dépouillement. Le choix d’une implantation dans u lieu précis est à ce jour prématuré.
  • La création d’une petite zone artisanale permettant de conserver et d’accueillir dans le village des artisans en mettant à leur disposition des locaux adaptés a également été présentée. Il semble qu’une solution ait été trouvée.
  • Enfin le projet de Tiers lieu et « Coeur de Village » est étroitement lié au PLUi et à la marge de négociation dont la commune pourra disposer pour le créer et l’aménager.

Les participants à la réunion, élus et habitants, ont évoqué les problèmes rencontrés par la commune lors de l’élaboration du PLUi :

  • sur la constitution d’une réserve foncière communale adaptée aux projets de Villages du Futur,
  • sur le décalage entre la temporalité des projets et celle de l’élaboration du PLUi,
  • sur l’application de certaines règles techniques concernant le « coeur de village »,
  • et enfin sur la sécurité routière liée à la traversée du village par une route départementale toute droite, très fréquentée, et sur laquelle les excès de vitesse sont fréquents.

M. le Sous-préfet a proposé d’organiser une réunion technique en janvier ou début février pour examiner de manière plus approfondie les problèmes soulevés et les solutions à envisager, notamment au niveau du PLUi.

 

MANCEY VILLAGE DU FUTUR : DES ETUDIANTS D’AGROSUP DIJON A LA RENCONTRE DES HABITANTS

« Villages du Futur » au programme d’un module d’études 

Mardi 14 janvier un groupe de 4 étudiants de 3e année d’études d’ingénieur agro, d’Agrosup Dijon, qui ont choisi pour thème d’un des modules de leur formation le programme VILLAGES DU FUTUR, créé par la Région Bourgogne-Franche-Comté, s’est rendu à Mancey. Ils ont été accueillis par Gérard Morin, habitant de Mancey, qui avait pris soin d’organiser la journée et de planifier des rencontres avec une dizaine d’habitants, chez eux.

Dans le cadre de leurs travaux les étudiants conduisent en effet une enquête sur le terrain dans plusieurs des Villages du Futur sélectionnés par la Région. En Saône-et-Loire, c’est le village de Mancey qui a été choisi comme Village du Futur, vraisemblablement en raison de l’implication forte des habitants dans la vie de leur commune.

Mancey, Village du Futur (Photo G.M.)

A la rencontre des habitants

Pour en savoir plus, rien de tel que le contact direct avec la population de Mancey, c’est ce qui explique la venue d’Inès, Marie, Anna et Emmanuel. Au cours de la journée, ils ont rencontré le matin des habitants qui leur ont parlé du village, de son histoire, des faits marquants qui se sont déroulés ces dernières années et l’après -midi, d’autres habitants qui ont répondu à des questions sur la participation citoyenne et sur l’Assemblée des Habitants. Cela a été l’occasion de réaliser des entretiens filmés.

Interview de Pierre Zarka, habitant de Mancey (Photo G.M.)

Les étudiants ont prévu de revenir en 2022, en espérant que le temps sera plus clément qu’en ce 14 décembre et ils ont prévu de faire un retour aux habitants sur les résultats de leur travail.

Des rencontres prévues dans plusieurs autres Villages du Futur

Mancey n’est pas le seul village visité par les étudiants d’Agrosup Dijon. Ils ont prévu de se rendre dans d’autres Villages du Futur : aux Premiers Sapins, une commune nouvelle située dans le Doubs, à la Chapelle de Rougemont, un village du Territoire de Belfort, à Donzy dans la Nièvre, à Alise-Sainte-Reine, en Côte-d’Or et à Chatel-Censoir, dans l’Yonne.

Un intérêt partagé

Les habitants de Mancey qui ont reçu la visite à leur domicile de ces étudiants ont apprécié leur démarche. Ils ont pu aussi faire partager leur volonté de réussir les projets du village et leur plaisir de vivre à Mancey.

G.M.

LIVING LAB DIJON : REUNION DE BILAN 2021

Le Living Lab territorial pour la transition sociale et écologique (LLTSE) est un groupe de recherche transdisciplinaire créé en octobre 2018, porté par la MSH Dijon. Il est ouvert aux acteurs institutionnels, associatifs, et aux différents publics intéressés par les enjeux de la transition socio-écologique.

Photo G.M.

Le Living Lab et le Tournugeois

Le Living Lab de Dijon est intervenu à double titre dans le Tournugeois :

  • d’une part, dans le cadre du programme POPSU-Territoires en partenariat avec la ville de Tournus, Tournugeois Vivant, Economie Solidarité Partage et d’autres associations locales

  • d’autre part; au titre de « Villages du Futur » à Mancey, une approche  globale des  problématiques  de  revitalisation  et de dynamisation  des  villages, programme initié par la Région Bourgogne -Franche-Comté.

Bilan 2021

Le 16 décembre a eu lieu a Dijon, une réunion de bilan des travaux de recherches du Living Lab conduits au cours de l’année 2020. La réunion était animée par Dany Lapostolle, coordinateur du Living Lab.

Etaient présents à cette réunion : les chercheurs du Living Lab et d’AgroSup Dijon, les représentants de la DREAL, Sylvain Riffard de la Région BFC ainsi que des représentants des communes et des associations qui ont été associées au programme de recherche-action du Living Lab.

Photo G.M., au premier rang Dany Lapostolle et Gaëtan Mangin, deux chercheurs du Living Lab.

Le Tournugeois était représenté par Jean-Paul Pin (conseiller municipal de Tournus et conseiller communautaire), Céline Braillon (Tournugeois Vivant et ESP) et Gérard Morin (Tournugeois Vivant et Assemblée des Habitants de Mancey)

Photo G.M.

L’après-midi a été consacrée aux projets pour 2022 et les années suivantes, et en particulier au projet de recherche (APR) « Transitions écologiques, économiques et sociales » (TEES) de l’ADEME.

G.M.

JOURNÉES DE L’ÉCONOMIE AUTREMENT A DIJON : INTERVENTION D’ECONOMIE SOLIDARITÉ PARTAGE DE TOURNUS

L’association tournugeoise « Economie Solidarité Partage » a participé aux Journées de l’Economie Autrement à Dijon, les 26 et 27 novembre derniers.

L’assistance lors de la journée d’ouverture (Photo Bien Public)

Organisées par Alternatives économiques, ces deux journées réunissent annuellement les acteurs de l’Economie Solidaire et Sociale pour échanger, donner à voir des initiatives qui contribuent à construire un nouveau modèle d’activités porteur de plus de bien-être, plus soutenable, plus démocratique.

Ainsi, l’association Economie Solidarité Partage de Tournus a été invitée par Dominique Picard, référente  » Agriculture et alimentation durables au Labo de l’Economie Sociale et Solidaire » à intervenir dans la table ronde sur les impacts de la crise sanitaire  dans les circuits alimentaires des territoires, aux côtés d’autres acteurs comme le directeur du CCAS de Dijon, le vice-président de la métropole dijonnaise en charge du Plan Alimentaire Territorial et l’association « les Greniers d’abondance » qui a notamment publié un « Guide de la résilience alimentaire » ou comment transformer le système alimentaire de son territoire.

Coopération entre acteurs locaux pour une alimentation saine pour tous

Céline Braillon, vice-présidente, a ainsi présenté comment Economie Solidarité Partage s’inscrit dans la recherche collective d’une alimentation plus saine et de qualité dans le territoire du tournugeois : la crise a accéléré les coopérations entre la ville, Economie Solidarité Partage, des associations comme Tournugeois vivant, l’Embarqu’, l’AMAP, Terres de lien etc. pour créer des liens entre les producteurs et les citoyens tous vulnérabilisés par la crise. La création d’un fonds de solidarité est un exemple concret de cette coopération.

Les rayons de l’épicerie sociale et solidaire de Tournus au Pas Fleury

Des initiatives diverses en faveur d’une alimentation saine

Céline Braillon a aussi mis à jour l’insuffisance des circuits de distribution à répondre aux besoins d’une alimentation de qualité, révélant ainsi la nécessité de consolider l’existence d’une épicerie mobile par un financement participatif et de développer des groupements d’achat de produits locaux et de qualité entre habitants, comme « le Relais des Teppes » à Mancey.

L’épicerie mobile de Sophie (Tournage par l’agence Capa)

Le développement du maraîchage bio en atelier d’insertion est aussi un bel exemple de résistance à cette crise et d’autonomisation relative du territoire en matière d’alimentation.

C.B.


Le maraîchage bio au Jardin d’En Breuil (ESP)

DES ETUDIANTS EN PROVENANCE DE PLUSIEURS UNIVERSITÉS EUROPÉENNES A LA DECOUVERTE DES INITIATIVES LOCALES EN TERMES D’ALIMENTATION SAINE

Le programme inter-universitaire européen FORTHEM

L’université de Bourgogne est membre de l’université européenne Alliance FORTHEM avec six autres universités situées respectivement en Allemagne (Mayence), en Finlande, en Lettonie, en Pologne, en Italie (Palerme) et en Espagne (Valence). L’objectif de ce groupe FORTHEM est de mettre en oeuvre des coopérations entre universités en vue de développer la recherche, l’enseignement et l’innovation. Ce programme permet notamment à des étudiants des universités membres d’effectuer des séjours dans l’une ou l’autre université, tous frais payés.

Des étudiants en provenance d’Italie, d’Espagne et de Lettonie

Ce samedi 4 décembre un groupe d’étudiants en provenance d’Espagne, d’Italie et de Lettonie, sous la conduite de Matthieu Duboys de Labarre, maître de conférences à Agrosup, est venu à la découverte des initiatives locales dans le domaine de l’Alimentation saine et de qualité pour tous. Il s’agit d’une suite donnée au programme POPSU Territoires, dont nous avons amplement parlé sur ce site.

A la découverte de la ville de Tournus, de l’ESP et de Tournugeois Vivant

Le groupe d’étudiantes et étudiants a successivement visité :

  • l’Epicerie Sociale et Solidaire de Tournus située au Pas Feury, où ils ont été accueillis par Marc Borrel, président, Céline Braillon, vice-présidente, Gilles et Jacqueline, salariés et Pascal bénévole.

  • Le Jardin d’En Breuil à l’Abergement de Cuisery où ils ont découvert le site de maraîchage de l’ESP.

Au cours de ces deux visites, les étudiants ont pu échanger en anglais avec les responsables de l’ESP notamment grâce à la présence d’une traductrice de l’Université de Bourgogne.

Ensuite, après contrôle du pass sanitaire, une réunion a été organisée par Matthieu Duboys de Labarre et par la Ville de Tournus, représentée par Jean-Paul Pin, à laquelle ont participé l’association « Economie Solidarité Partage » avec Marc Borrel et Céline Braillon, et l’association « Tournugeois Vivant » représentée par Céline Braillon, Gérard Doussau et Gérard Morin.

Les échanges ont porté sur les réalisations concrètes à Tournus et dans le tournugeois pour le développement d’une alimentation saine pour tous ainsi que sur les aspects économiques des projets. Les étudiants, qui suivent tous des études dans le domaine de l’agriculture, de l’alimentation et des technologies, ont eu l’occasion de poser des questions aux différents acteurs locaux.

Des questions ont été posées aux étudiants sur le programme FORTHEM, sur son contenu et sur ses avantages.

Gageons que malgré le temps pluvieux, cette douzaine d’étudiants gardera l’image d’un territoire dynamique et d’un mouvement associatif innovant et motivé !

POPSU TOURNUS ET TOURNUGEOIS : LE FILM – « L’ALIMENTATION ENJEU DEMOCRATIQUE ? »

Ce film a été réalisé dans le cadre du Programme national Popsu-Territoires par Delphine Coutin et produit par CAPA Entreprises.

Il a pour titre :  Tournus : « l’alimentation enjeu démocratique ? ». Il s’inscrit dans le cadre du programme de recherche-action Popsu-Territoires, porté par la Ville de Tournus, les associations « Tournugeois Vivant », « Economie-Solidarité-Partage » et une équipe de chercheurs de la Maison des Sciences de l’Homme de Dijon.
Ont aussi participé à ce programme plusieurs autres associations locales exerçant une activité en rapport avec l’alimentation comme l’Embarqu’, la Cagnotte Solidaire, l’Amap de Nizerel, Potagers à Protéger, les Jardins Partagés de Tournus, Terre de Liens… et ainsi que de nombreux citoyens de Tournus et du Tournugeois.

« L’HOMME QUI PLANTAIT DES ARBRES » AUX ACCORDS DU LION D’OR, A SIMANDRE

La nouvelle de Jean Giono

Très belle soirée ce samedi 19 novembre dans la belle salle des Accords du Lion d’Or à Simandre. A l’affiche « l’Homme qui plantait des arbres » de Jean Giono, un texte en symbiose totale avec les activités du Lion d’Or.

Dans la salle, plus une place de libre, une atmosphère chaleureuse, un peu mystérieuse. Sur scène un « explorateur » silencieux, écrivant…, absorbé dans ses pensées. Ces prémices génèrent chez les spectateurs, d’emblée une posture d’écoute empathique. « Atmosphère, atmosphère… »! La magie du Lion d’Or… encore une fois elle était là.

Le thème

À l’aube du XXe siècle, un marcheur parcourt les paysages d’une Provence déserte. Il nous raconte sa rencontre avec un homme solitaire, Elzéard Bouffier qui chaque jour plante des centaines et des centaines d’arbres. Quelques années plus tard, après la guerre, notre narrateur promeneur revient dans ce pays provençal et découvre une magnifique forêt : des chênes, mais aussi des hêtres et des bouleaux. D’année en année, la forêt s’étend, permettant à toute la région de revivre. Œuvre majeure, en particulier devant l’urgence écologique, cette fable nous parle de manière poétique de notre lien à la nature, sa nécessité et sa beauté.

La mise en scène et le jeu d’acteur

Après un silence prolongé de l’homme sur scène, nous avons assisté, ou plutôt participé, à une mise en théâtre de la nouvelle de Jean Giono, très inventive, à la fois pleine d’émotion et de retenue. L’accompagnement du texte par des images très symboliques rend très accessible un texte étonnamment actuel qui nous parle de la nature, de la terre, des arbres et d’un homme simple… « qui en sait plus que tous les autres » et qui œuvre en silence à une re-création des paysages qui l’entourent.

Le temps s’écoule, les arbres semés par milliers poussent, l’homme prend de l’âge mais il continue à planter, ignorant les affres des deux guerres… Il continuera jusqu’à la fin de sa vie.

J’ai particulièrement apprécié l’épisode cocasse où politiques et techniciens se rendent sur le site pour louer le travail de l’homme.

Le jeu d’Aurélien Serre, qui s’inscrit dans le rythme du livre et dans celui de la nature, distille le texte en l’accompagnant d’une gestuelle symbolique émouvante. Il exprime sa recherche d’acteur en ces termes : « Aujourd’hui je cherche à comprendre et à transposer sur la scène ou à l’image, les méandres du genre humains. Une recherche épineuse et toujours en mouvement me rappelant que cet art de la comédie se tisse toujours en rapport avec son public, à qui je m’efforce d’offrir une place de réflexion centrale dans mes créations. »

Les projections d’images sur la toile de la tente viennent prolonger les gestes de l’homme sur scène apportant une dimension visuelle et imaginaire dans laquelle le spectateur se lance avec bonheur… les arbres grandissent, ils fleurissent.

 

Une vraie réussite, bravo à Aurélien Serre, bravo à Catherine Demeure et Marie Rouge qui ont assuré la direction artistique et qui ont réalisé une composition théâtrale remarquable, et à Isabelle Picard et Julie Halbrun.

G.M.

Prochain événement aux Accords du Lion d’Or

CONCERTO POUR SOKU – Dimanche 19 décembre à 17h00.

Musiciens : Clément Janinet : violon /composition; Adama Sidibe : soku; Clément Petit : violoncelle.

L’idée de «Concerto pour Soku» est de mettre en valeur le violon traditionnel d’Afrique de l’Ouest, de battre en brèche la sempiternelle question : « Ah bon ? Il y a du violon en Afrique ? », et de proposer une musique, à l’instrumentation chambriste, à la croisée des chemins entre la musique improvisée européenne, et la tradition millénaire des violons d’Afrique Sub-saharienne.


Adama et Clément

ON A PARLE DE DEMOCRATIE PARTICIPATIVE HIER A MACON

Ce jeudi 18 novembre l’Université populaire de Mâcon organisait à la MJC Héritan une  conférence de Fernand Karagiannis, ancien élu de Saillans, intitulée « Voter et après ».

Chacun sait qu’à Saillans, village de 1240 habitants, situé dans la Drôme entre Crest et Die, les habitants ont conduit une expérience de démocratie participative locale entre 2014 et 2020. Au départ un projet de supermarché menaçait le « bien vivre au pays ». Le maire était pour, les habitants contre. Des citoyens se sont présentés aux élections municipales. Leur liste a gagné et, depuis, la révolution participative est en marche. L’analogie avec Tournus et le combat de Tournugeois Vivant contre l’implantation d’une zone commerciale et d’un hypermarché Leclerc au Nord de la ville, est plus qu’évidente. D’ailleurs des liens avaient été noués entre la nouvelle municipalité de Tournus et celle de Saillans. Analogie aussi avec Mancey, village de 400 habitants situé à 5 km à l’ouest de Tournus, qui s’est doté d’une Assemblée des Habitants depuis 2016. L’un des habitants de Mancey a décrit brièvement le projet de démocratie locale à Mancey et a rappelé que ce village a été choisi par la Région BFC comme « Village du Futur ».

Fernand Karagiannis a détaillé devant l’auditoire les différentes étapes du projet de démocratie locale de Saillans.

Il a d’abord présenté un schéma du fonctionnement de la participation citoyenne :

 

Il a insisté sur 3 éléments de base :

1/ Collégialité dans le fonctionnement municipal avec une forte participation des habitants.

    • des compétences et des indemnités réparties
    • des responsabilités exercée en binômes pour éviter toute prise de pouvoir
    • un comité de pilotage public
    • des outils de travail collaboratifs (site Internet, moyens informatiques et méthodologiques)

2/ Co-construction des projets municipaux avec les habitants

Les habitants peuvent s’impliquer et donner leur avis sur la gestion communale

    • des Groupes Action Projet
    • un dispositif de votations et sondages de la population
    • des commissions participatives sur différents thèmes, animées par des élus « référent », qui se réunissent une fois par an et envisagent des actions à mener dans la commune pour chacun des domaines ci-dessous :
      • enfance, jeunesse, éducation,
      • associations, sports, culture et patrimoine,
      • vivre longtemps au village, santé et action sociale
      • environnement, énergie et mobilité
      • finances et budget
      • transparence et information
    • l‘observatoire de la participation, instance chargée d’étudier la forme des dossiers à laquelle participaient une douzaine d’habitants et d’habitantes volontaires. Objectif : acter d’une véritable participation citoyenne dans les faits.
      • veille sur l’implication citoyenne
      • rôle de formation des animateurs (mise à disposition d’un chargé de mission financé par la Fondation de France)
      • organisation de réunions de quartiers
      • essaimage de la démocratie citoyenne
      • propositions d’innovation en matière de participation citoyenne : par exemple comité de pilotage citoyen (12 habitants tirés au sort, 4 élus, 2 agents

3/ Transparence : 3e pilier de la gouvernance

        • des comptes rendus de toutes les réunions
        • des lettres d’information municipale
        • un site internet
        • des panneaux d’information de quartier

Parmi les dossiers importants qu’ont eu a traiter élus et habitants à Saillans, le projet de Plan Local d’Urbanisme est celui qui a déclenché le plus de débats et qui a nécessité le plus d’énergie.

UN DOSSIER IMPORTANT : LE PLU

L’IMPACT DU PROJET DE PARTICIPATION CITOYENNE A SAILLANS

Précisons que la liste de Fernand Karagiannis n’a perdu les dernières élections municipales qu’avec 18 voix d’écart.

Aujourd’hui  une associations s’est constituée pour faire perdurer cette belle participation citoyenne.

CINE-DEBAT TRES INTÉRESSANT A LA PALETTE : AUTOUR DU FILM « DOUCE FRANCE »

Mardi 16 novembre un ciné-débat a été organisé au cinéma municipal « La Palette » autour de l’excellent film de Geoffrey Couanon intitulé « Douce France ».

Cette projection était organisée par la ville de Tournus, Tournugeois Vivant et Economie Solidarité Partage, avec la participation d’autres associations œuvrant pour une alimentation saine et locale : Terre de Liens, La Cagnotte Solidaire, Semeurs du Possible, AMAP, le SEL… et Cinémascotte. Line Pageaud, conseillère municipale, 2ème adjointe, a prononcé quelques mots d’accueil.

Ce ciné-débat animé par Céline Braillon s’inscrit dans la démarche de développement d’une alimentation saine sur le territoire qui s’est incarnée principalement dans le programme national POPSU Territoires.

Synopsis du film

 Amina, Sami et Jennyfer sont lycéens en banlieue parisienne, dans le 93.
Avec leur classe, ils se lancent dans une enquête inattendue sur un gigantesque projet de parc de loisirs intitulé EuropaCity sur 280 hectares, qui implique d’urbaniser les terres agricoles proches de chez eux.

Le projet prévoit initialement l’implantation de 500 boutiques, une piste de ski, un parc aquatique… La fréquentation espérée est de 30 millions de visiteurs/an.

Une des questions posées par le film est : a-t-on le pouvoir d’agir sur son territoire quand on a 17 ans ?
Drôles et intrépides, ces jeunes citoyens mènent l’enquête. Ils rencontrent des habitants de leur quartier, des commerçants, des promoteurs immobiliers, des agriculteurs et même des élus à l’Assemblée Nationale.
« Une quête réjouissante qui bouscule les idées reçues et ravive notre lien à la terre ! »

Trois groupes d’élèves du Lycée Horticole et du Paysage de Tournus avec leur professeure Nathalie Betry ont préparé le débat. Qu’ils en soient vivement remerciés.

 

Le premier groupe a présenté un travail de réflexion sur les avantages et inconvénients du projet Europa City, et chaque élève a livré ses impressions personnelles.

Le second groupe a réalisé un « retour à chaud » après la projection du film :

  • la diversité des points de vue exprimés a été appréciée,
  • des élèves sont surpris par ceux qui, dans le film, pensent que la biodiversité ça n’est pas important,
  • la vision de la vie des élèves dans le film permet de mieux comprendre leur point de vue : « comment leur point de vue a évolué au cours du film, les échanges avec leurs parents, avec des acteurs du projet »,
  • le fait que des jeunes soient contre le projet et qu’ils cherchent à « protéger l’écologie » est surprenant,
  • le fait également que les travaux de forage aient commencé avant même que le projet soit validé.
  • le film a permis aux élèves de rencontrer beaucoup d’acteurs, agriculteurs, Amap, directeur de centre commercial, responsable du projet EuropaCity, associations opposées au projet, également des députés à l’Assemblée Nationale. Ils ont pu se forger un avis grâce à l’enquête qu’ils ont menée auprès de personnes qui savent de quoi elles parlent. Ils ont réfléchi également à partir de ce qu’ils ont vu eux-mêmes. C’est ce que groupe d’élèves de Tournus a retenu du film.

Enfin le troisième groupe a posé des questions pertinentes pour lancer le débat avec la salle.

  • Est-ce que le lieu de vie impacte la perception de ce projet ?

Les interventions dans la salle ont confirmé que le lieu de vie avait un impact important sur la perception du projet. Selon qu’on habite une très grande ville ou un village à la campagne, les réactions diffèrent. Le rapport à la terre est différent selon qu’on habite une ville de banlieue parisienne comme Gonesse ou un village de Saône et Loire.

Problème à multiples facettes, lié aux générations, à la culture, à l’éducation.

  • Est-ce que le respect de l’environnement c’est important ?

Oui, mais aussi plus largement l’imbrication des enjeux économiques et sociaux aux enjeux écologiques

  • Est-ce que le public a évolué entre le début et la fin du film ?

On peut déjà se poser la question de l’évolution du point de vue des élèves dans le film.

Ces élèves ont eu de la chance de pouvoir rencontrer les différents acteurs du projet. « Cette chance vous les jeunes ici présents vous l’avez, nous l‘avons tous. Il faut chercher à s’informer. Vous serez acteurs du monde de demain seulement si vous savez, si vous avez la connaissance, comme le montre ce film. »

L’important a été le travail d’enquête conduit par les jeunes et leurs professeurs. Avant d’aborder un sujet, il est essentiel de s’informer.

Comment s’informer ? En enquêtant sur le terrain auprès des acteurs concernés aussi bien les promoteurs du prêt que ceux qui auront à en subir les conséquences.

Au fur et à mesure du déroulement de l’enquête sur le terrain, des rencontres, des échanges avec les parents et des échanges au sein de leur classe, on observe une évolution des points de vue des jeunes dans le film.

Un intervenant a souligné l’importance de l’école et le rôle des enseignants. Le film est un bel exemple du boulot qu’ont fait les enseignants dans le film et sur le territoire.

Dans la salle on a rappelé l’importance de ce travail d’enquête. Ce même type de travail qui a été mené pour s’opposer au projet d’un hypermarché Leclerc en zone Nord de Tournus. De nombreux acteurs et personnes impactées par ce projet ont été interrogés. Les acteurs politiques et économiques ont été enquêtés, les médias se sont emparés de la question. Ce travail a permis aux opposants regroupés au sein de Tournugeois Vivant de contrer le projet défendu par la ville de Tournus à l’époque et par un promoteur privé.

Le projet Eclat de parc historique à Tournus a été évoqué dans la salle, certains élèves ne sont pas au courant. L’absence d’information du public a été soulignée.

S’agissant du projet EuropaCity, le dossier n’est pas clos. Le projet de construction d’une gare RER en plein champ est maintenu et qui dit gare dit activités économiques et logements à proximité. Une association CARPA s’est créée.

  • Est-il possible de faire coexister un projet d’agriculture paysanne et le projet EuropaCity sur le même territoire occupé aujourd’hui par des terres agricoles ?

Un intervenant a précisé que ce n’était pas possible, car les deux logiques s’opposent. L’une s’appuie sur la qualité de la production agricole, sur la nécessité de nourrir les populations urbaines et sur le respect de la biodiversité, l’autre est strictement financière, elle consiste pour les promoteurs privés du projet (Auchan et le groupe chinois Wanda…) à rentabiliser au maximum un investissement de 3,1 milliards d’€.

En novembre 2019, le projet EuropaCity a été abandonné par les pouvoirs publics. Mais le projet de construction d’une gare RER au milieu des champs est maintenu !

Un projet agricole de l’association Carma propose l’installation sur le site du triangle de Gonesse d’activités maraîchères et horticoles, dans une dynamique de circuits courts. « Il faut protéger ces terres » qui peuvent devenir « une vitrine aux portes de Paris » et « le monde de la transition écologique est prêt » à s’y investir précise CARMA.

A noter qu’il y a également un projet de Zac de 110 hectares pour accueillir des équipements publics et des projets allant de l’industrie à « l’agriculture urbaine ». (Note de TV)

G.M., C.B.